mercredi 25 juillet

Premier arrêt à Nidau pour du gas-oil.

Nous y visitons une expo sur les aménagements des eaux du Jura et notament de l'Aare dont les crues furent difficiles à maitriser.



Halte à Biel / Bienne où 1/3 des habitants parle français...

Porte du Seeland de langue alémanique et du Jura francophone, Biel/Bienne fait se joindre les deux cultures. Elle est la seule ville de Suisse où Romands et Suisses alémaniques vivent, travaillent et s'occupent de politique entièrement à égalité de droits. Dans les noms de rues, les documents, la bibliothèque, les délibérations du Conseil de ville, les reportages de la télévision régionale (pour ne citer que quelques exemples), le bilinguisme est entretenu de manière conséquente. Cette coexistence, paisible, qui fonctionne, confère à la ville charme, ouverture, tolérance et offre un espace à des gens venus de 130 nations différentes.

Bienne est la métropole de l'horlogerie : ici se trouvent les maisons mères de Rolex et d'Omega : c'est ici que fut fondée en 1879 la première fabrique "Omega" et des industries annexes s'y greffèrent (machines outils de précision, tréfilerie, ateliers d'arts graphiques)

L'inconvénient du bilinguisme est l'altération de la pureté de chaque langue par contamination réciproque.


 

Place du Ring qui fut le centre de la ville ancienne (du XIème au XVIIIème siecle) pendant la domination des Princes-évêques de Bâle.

L'Obergasse et sa fontaine de l'Ange (1564) qui protège un agneau contre les menaces du Diable.


Fontaine du Banneret (1564), qui symbolise la milice et la guerre, sur la place du Ring... place qui doit son nom à la disposition en demi cercle des sièges des membres du Conseil qui y rendait la justice.

Eglise St Benoît
Eglise St Benoît

Burggasse et l'hôtel de Ville au pignon en escalier
Burggasse et l'hôtel de Ville au pignon en escalier
la fontaine de Justice (1744) dans la Burggasse
la fontaine de Justice (1744) dans la Burggasse

Par l'autoroute, nous rejoignons Neuchâtel. Stationnement payant sur le parking du port.

Le lac de Neuchâtel (38 km sur 8) y est bordé de quatre km de quais. C'est le plus grand lac de stricte appartenance suisse. Des canaux le relient aux lacs de Bienne et de Morat.

Le nom de Neuchâtel provient d'un château fort érigé à l'époque du second royaume de Bourgogne (1011). Par voie de succession, la ville devint ensuite propriété de la famille française des Orléans-Longueville. Toujours par succession, elle est à partir de 1707 propriété personnelle du roi de Prusse. De 1806 à 1814, elle est attribuée, en tant que principauté, au maréchal Berthier, chef d'état-major de Napoléon 1er. En 1815 elle entre dans la Confédération Helvétique avec un statut politique particulier: c'est alors un canton suisse, mais qui reconnait son allégeance au roi de Prusse jusqu'en 1848. Un parti libéral échoue à prendre le pouvoir en 1831 mais réussit en 1848 à y proclamer la république. En 1857, le roi de prusse renonce à ses droits de Prince de Neuchâtel mais conserve le titre symboliquement.

Le canton de Neuchâtel est l'un des six cantons francophones de la Suisse.

sur les quais...
sur les quais...
Place des Halles, maison "Ranaissance", marquée de l'écusson fleurdelysée des Orléans-Longueville
Place des Halles, maison "Ranaissance", marquée de l'écusson fleurdelysée des Orléans-Longueville
j'avais vu compliqué en Turquie, mais là...
j'avais vu compliqué en Turquie, mais là...

le château majestueux, datant du XVème siècle, abrite le siège du gouvernement cantonal
le château majestueux, datant du XVème siècle, abrite le siège du gouvernement cantonal
la Tour des Prisons, rue Jehanne de Hochberg. A l'intérieur, deux cachots en bois utilisés jusqu'en 1848
la Tour des Prisons, rue Jehanne de Hochberg. A l'intérieur, deux cachots en bois utilisés jusqu'en 1848
chemin de ronde
chemin de ronde

Hôtel du Peyrou. Ami de JJ  demeure de 1765 à 1770.

lac.

Rousseau, Pierre Alexandre du A l'époque, ses jardins "à la

Peyrou fit construire cette 

française" s'étendaient jusqu'au


Fontaine du Banneret
Fontaine du Banneret
Fontaine de la Justice
Fontaine de la Justice
rue du Château : Fontaine du Griffon, où Henry II d'Orléans, pour feter son entrée dans la ville, en 1657, fit couler 6 000 litres de vin rouge du pays.
rue du Château : Fontaine du Griffon, où Henry II d'Orléans, pour feter son entrée dans la ville, en 1657, fit couler 6 000 litres de vin rouge du pays.

La visite du château est très instructive...

LA salle du Grand Conseil où siège le parlement cantonal : 115 députés élus pour quatre ans.
LA salle du Grand Conseil où siège le parlement cantonal : 115 députés élus pour quatre ans.
la Salle des Etats où les écus armoriés résument toute l'histoire du pays
la Salle des Etats où les écus armoriés résument toute l'histoire du pays

Nous reprenons l'autoroute vers le nord. Bref arrêt au col Vue des Alpes, mais nous sommes dans la brume...

Nous passons en France pour téléphoner sans supplément et passer à la pompe à Morteau.

Nuit au FP de Fournet-Luisans à la ferme du Montagnon où nous visitons les installations (séchoirs à saucisses et jambons) et son petit musée de l'habitat traditionnel.

jeudi 26 juillet

La chaleur est encore bien présente, même à 8h30.

Nous poussons jusqu'à l'aire de vidange (uniquement eaux grises!) du cirque de la Consolation puis nous retraversons la frontière et montons jusqu'au camping de la Chaux de Fonds pour la vidange WC et le remplissage du réservoir d'eau. Nous sommes garés face au restaurant du camping, spécialisé dans les Rösti, et qui ne désemplit pas.

Après le repas, nous redescendons en ville jusqu'au parking des Forains puis allons visiter le musée international de l'Horlogerie (15 chf par personne) fort intéressant. La sélection des photos a été difficile, que cela vous donne envie de le visiter... Nous l'avons parcouru pendant trois heures !

si, si, c'est une horloge... chinoise ou japonaise
si, si, c'est une horloge... chinoise ou japonaise


pendule oscillante double face
pendule oscillante double face

Nous y sommes entrés sous un ciel gris, nous avons le plaisir de trouver le soleil à notre sortie...

Promenade des Six Pompes, vieux  l'époque où l'eau était rare
Promenade des Six Pompes, vieux l'époque où l'eau était rare
puits qui ravitaillait gens et bêtes à
puits qui ravitaillait gens et bêtes à

La Chauds de Fonds, située à environt 1000m d'altitude, a été presque entièrement détruite par un incendie en 1794. La cité, reconstruite selon un plan géométrique, berceau de l'industrie horlogère, vit également de la microtechnique, de la mécanique et de l'électronique.

Une production particulière : celle des timbres suisses, mais aussi étrangers...

Parmi les célébrités locales, on peut citer : Blaise Cendrars (1887), Louis Chevrolet (1870), Pierre Jacquet-Droz (1721), constructeur d'automates et le Corbusier (1887).

Naissance de l'industrie horlogère : en 1679, un marchand de chevaux rapporta de Londres une montre que tout le monde admira jusqu'à ce qu'elle s'arrête. On lui conseilla de la faire examiner par un jeune apprenti, Daniel Jean Richard, qui réussit à la remettre en marche. Il en comprit le mécanisme et décidé d'en fabriquer une avec des outils qu'il inventa. Etabli au Locle, il forma de nombreux ouvriers et l'industrie horlogère se propagea.

Cet artisanat existait depuis le XVème siècle et reçut une impulsion nouvelle au XVIème siècle quand Calvin obligea les orfèvres à orienter leurs activités vers la fabrication de montres, leur interdisant de faire "des croix, calices ou autres instruments servant à la papauté et à l'idolatri". D'abord florissante vers Genève, cette fabrication s'étendit à travers tout le Jura.


Moi, j'aime bien l'ordre suisse : sur l'aire cc de Neuchâtel-Maladrière, difficile à trouver car l'autoroute passe en tunnel par dessous et le gps s'affole, les voitures garées sur les places réservées aux camping cars sont verbalisées (40 chf) !


vendredi 27 juillet

Berntor (porte de Berne)
Berntor (porte de Berne)

Direction Morat (Murten) où Francine a bien du mal à trouver de la monnaie pour le parc-mètre. Obligée de passer d'un hôtel à un magasin de chaussures, puis chez un fleuriste...

l'Hauptgasse
l'Hauptgasse

maison "le Rübenloch"
maison "le Rübenloch"

Morat, sur la rive orientale du lac (23km²) qui porte son nom, est célèbre par la défaite que les suisses y infligèrent à Charles le Téméraire. Déjà battu à Grandson le 2 mars 1476, il rassemble en hâte une nouvelle armée, quitte Lausanne le 27 mai et arrive devant Morat le 9 juin. Il l'assiège, mais le 22 juin, l'arrivée de l'armée des Confédérés renverse la situation. Acculées au lac, sans possibilité de retraite, les troupes du Téméraire ne peuvent échapper au massacre ou à la noyade. Près de 800 bourguignons perissent, mais Charles le Téméraire réussit à s'enfuir. Un riche butin tombe aux mains des vainqueurs.

Le nom de Morat vient d'un terme celtique signifiant "forteresse au bord du lac". Les romains appelaient ce site Muratum. Morat est citée pour la première fois dans l'acte de fondation de l'Abbaye de St Maurice, en 515; ce document révèle que le roi Sigismond fait cadeau au nouveau couvent de son domaine burgonde de Muratum.

En 1013, Morat est citée comme place forte, mais fut détruite en 1033 au cours d'une guerre de succession par les troupes de l'empereur d'Allemagne Conrad II.

Environ 150 ans plus tard, un duc de Zähringen (Bertold IV ou V ?) fonda la ville d'aujourd'hui.

En 1238, la ville devient ville impériale et construit ses remparts, puis se place sous la protection de la Maison de Savoie en 1255.


nous allons nous promener sur les remparts (Stadtmauer)

stele au flanc du temple
stele au flanc du temple
chemin de ronde
chemin de ronde


clocheton de la Berntor
clocheton de la Berntor

et nous reprenons la route vers Fribourg...

Fondée en 1157 par le duc Berthold IV de Zaehringen (ou Zähringen), lovée dans un méandre de sa rivière, la Sarine, Fribourg est reconnue comme l'un des plus beaux ensembles d'architecture médiévale d'Europe.

Fribourg occupe un promontoir rocheux cerné par une boucle de la Sarine profondément encaissée, dont le cours marque la frontière linguistique et ethnique de la Suisse : rive gauche française, rive droite alémanique...

Au cours des siècles, la ville change plusieurs fois de maîtres (Kybourg, Habsbourg, Savoie...) puis ahère à la Confédération en 1481.

De conviction profondément catholique, elle en devient un bastion au XVIIème siècle où de nombreux ordres religieux viennent s'y établir : franciscains, jésuites, capucins, cordeliers, cisterciens...

Une université d'Etat catholique et internationale y est fondée en 1889 et reste très renommée en Suisse comme à l'étranger.

Nous commençons la visite par la ville haute et la cathédrale St Nicolas.

la cathédrale St Nicolas s'élève au centre de la cité médiévale sur un éperon rocheux à 50 mètres au dessus de la Sarine.

Sa construction a débuté en 1283 sur l'emplacement d'une bâtisse sacrée datant d'avant la fondation de la ville, elle est achevée vers 1430, la tour ouest est terminée en 1490.

tympan du porche principal consacré le Jugement Dernier : le Paradis et l'Enfer encadrent le pèdement des âmes. Des anges, des prophètes et des patriarches ornent les archivoltes avec des statues d'apôtres de chaque côté du portail...

poutre de gloire avec calvaire de la première moitié du XVème siècle


fonts baptismaux (fin XVème siècle) en pierre ciselée
fonts baptismaux (fin XVème siècle) en pierre ciselée
avec couvercle en bois du XVIIème siècle
avec couvercle en bois du XVIIème siècle

orgue construit entre 1824 et 1834
orgue construit entre 1824 et 1834
détail
détail
mise au tombeau
mise au tombeau

puis nous descendons vers la ville basse

au pied du pont de Zaehringen
au pied du pont de Zaehringen
retable peint de faux marbre
retable peint de faux marbre
tour du Chat, tour Dürrenbuhl et pont
tour du Chat, tour Dürrenbuhl et pont

L'église St Maurice est un ancien couvent des Augustins

du Gottéron
du Gottéron
porte de Berne
porte de Berne
pont de Berne (40 m de long)
pont de Berne (40 m de long)
tour Dürrenbuhl
tour Dürrenbuhl
pont de Berne (40 m de long)
pont de Berne (40 m de long)

Et nous repartons vers Avenches sous un soleil de plomb.

Ancienne capitale des Helvètes, Aventicum, fondée par Auguste, se développa sous Vespasien. Elle compta jusqu'à 20 000 hâbitants, puis fut dévastée en 259.

Une enceinte d'environ 6 km aux murs crénelés de 7 m de haut la défendait. Il n'en reste qu'une tour (Tornalbaz)

les vestiges du théâtre
les vestiges du théâtre
l'amphithéâtre (8000 places) en pleine installation d'un festival (Rock o z'arènes)
l'amphithéâtre (8000 places) en pleine installation d'un festival (Rock o z'arènes)
rampe de l'escalier du château (fin XVIè) construit par les évêques de Lausanne
rampe de l'escalier du château (fin XVIè) construit par les évêques de Lausanne


Arrêt suivant à Payerne qui possède une remarquable abbatiale bénédictine fondée au Xème siècle par l'impératrice Adélaïde, épouse d'Othon le Grand, premier empereur germanique, et fille de la reine Berthe, la reine filandière...

Désaffectée au milieu du XVIème siècle, l'église est transformée en caserne et grenier. Nous ne nous offrirons pas sa visite, nous contentant de la salle capitulaire... et de la photo de sa nef.


En route pour une aire de stationnement à Cheyres...

Nous ratons la sortie de l'autoroute et décidons d'opter pour un FP proche de la frontière, Jougne, dans une pisciculture.

 

samedi 28 juillet

Retour vers la Suisse par Vallorbe. Le ciel bien gris nous masque la vue sur la Dent de Vaulion.

Nous montons jusqu'au col de Marchairuz, mais la vue y est aussi bouchée.

Autre tentative à St Cergue (1000m d'altitude) mais il se met à pleuvoir. Nous patientons jusqu'à une éclaircie pour emprunter le chemin qui monte au belvédère du Vieux Château... les herbes hautes et trempées qui le tapissent nous font renoncer... et nous repenons la route vers le lac Léman (ou de Genève, c'est selon !)

Arrêt à Nyon.

château remanié au XVIème, porteur de cinq tours dissemblables mais toutes coiffées en poivrière.
château remanié au XVIème, porteur de cinq tours dissemblables mais toutes coiffées en poivrière.
vues depuis la terrase du château
vues depuis la terrase du château

 

 

 

 

vestiges de son passé romain, la ville ayant été fondée par Jules César sous le nom de Colonia Julia Equestris à l'emplacement du bourg helvéte de Noviodunum...


Nous continuons de suivre la rive du Léman jusqu'à Morges qui connut au XVIIIème siècle une grande activité commerciale grâce à son port, aujoud'hui port de plaisance...

Face au Mont Blanc et au lac Léman, le château de Morges dresse ses quatre tours rondes chargées d'histoire. magnifique exemple du "carré savoyard", cet ancien château fort monte la garde depuis le XIIIème siècle.

Il fut construit en 1286 par Louis de Savoie et comporte deux particularités : sa cour intérieure surélevée au niveau du pont-levis d'origine et le couronnement arrondi de ses tours et murs d'enceinte datant du XVIème siècle.

Il abrite aujourd'hui quatre musées, le Musée Militaire vaudois, le Musée de la Gendarmerie vaudoise, le Musée de l'artillerie et le Musée Suisse de la figurine historique.


dimanche 29 juillet

Après une nuit passée sur le parking des cousins à Lutry, nous allons à Vallorbe.

Visite du Fort du Pré Giroud, construit juste avant la seconde guerre mondiale.

Il se compose de trois fortins, six casemates et de points d'observation puissamment armés, reliés par des galeries souterraines

Certains fortins veulent ressembler de loin à des chalets. Ils peuvent couvrir la zone comprise entre eux et le fort proprement dit!

Nous y descendons à 30 m sous terre pour visiter la salle des machines, le dépôt de munitions, le casernement, le central téléphonique et le cabinet dentaire. La moitié (seulement) du fort est désaffectée...