jeudi 7 juillet

Nous arrivons assez tôt à Carcassonne sous un ciel encore gris et nous trouvons le parking pour cc avec navette gratuite vers la cité.


Nous sommes au mois de juillet 1209 et le jeune vicomte de Carcassonne, Raymond Trencavel, âgé de vingt quatre ans seulement, apparait bien morose. Ce puissant vassal du comte de Toulouse, fervent soutien des hérétiques cathares, vient de perdre Béziers, tombé aux mains des Croisés. Il attend maintenant, replié dans son opulente forteresse de Carcassonne, l'assaut des seigneurs du Nord menés par Simon de Montfort.

Après quatorze journées de siège et de massacre, l'eau vient à manquer aux rescapés qui se résignent à rendre les armes. En signe de pénitence, les bourgeois de la cité sont contraints de sortir en chemise.

Alors qu'il négocie sa propre reddition, Raymond Trencavel est capturé, au mépris des règles de la chevalerie. Il meurt deux mois plus tard, enfermé dans les cachots de sa cité.

Site stratégique au pied des Pyrénées, situé sur la frontière séparant la France et l'Aragon, Carcassonne a joué un rôle déterminant dans l'histoire du Languedoc.

Dès l'époque gallo-romaine, il existe une ville dotée de remparts, Julia Carcaso, qui accueille dès 300 le siège d'un évêché.

Les Wisigoths, qui s'emparent de la région au Ve siècle, reconstruisent à l'identique les enceintes et les tours endommagées au cours de leur affrontements avec les Francs. Gardant la frontière nord du royaume de Septimanie, Carcassonne resistera pendant trois siècles à tous les envahisseurs. Après l'écrasement des Wisigoths par les Arabes, au VIIIe siècle, la ville est conquise en 759 par le roi des Francs, Pépin le Bref. C'est à ce siècle que se rapporte la légende de Dame Carcas.

Dame Carcas
Dame Carcas

Garnison stratégique aux portes de l'Aquitaine, enrichie par les taxes sur le passage des marchandises, la cité, alors dépendante de Barcelone, est déjà prospère lorsque Bernard Aton Trencavel, déjà vicomte de Béziers, d'Albi et de Nîmes, devient en 1082 le premier vicomte de Carcassonne. En 1209, la croisade menée contre les albigeois met un terme à cette opulence. Après une vaine tentative de reconquête en 1240 par Raymond, fils de Raymond-Roger Trencavel, Carcassonne est rattachée à la Couronne en 1247.

Au XIIIe siècle, saint Louis puis Philippe III le Hardi renforcent les défense, creusant le fossé du château, rasant le bourg pour bâtir la seconde enceinte, longue de 1,5km. Apputée par cinq autres forteresses, Carcassonne acquiert son allure définitive et sa réputation de cité imprenable qui lui vaut le surnom de "pucelle du Languedoc".

De fait, durant la guerre de Cent Ans elle sera la dernière à se rendre, en 1355, au Prince Noir, et ne cédera jamais aux protestants à l'époque des guerres de religion.

Selon la légende, la ville tiendrait son nom d'une dame Carcas qui, prenant les armes de son mari défunt, aurait résisté aux armées de Charlemagne. Après six années de siège, l'héroïque veuve se rend et fait sonner les cloches. "Carcas sonne", s'écrient les assaillants. Le mot plait à l'empereur, qui baptise ainsi la ville.

La défense de l'entrée: l'espace entre château et barbacane permet aux défenseurs de rassembler des troupes pour préparer une sortie. Le haut du pavillon d'entrée de la barbacane n'est pas clos vers l'intérieur pour empêcher les assaillants qui l'auraient prise de se protéger des tirs des albalétriers du château

la tour de guet ou tour Pinte
la tour de guet ou tour Pinte




Quand nous ressortons de la Cité vers midi, c'est la foule aux guichets et dans les ruelles... Direction Bram, la plus grande circulade du Languedoc. On a bien trouvé le village, on a même tourné autour mais on n'a pas pu s'y arrêter. Dommage...

Les circulades, qui s'appelaient jadis "villages ronds", sont typiques des plaines du Languedoc qui en compteraient une cinquantaine. Leurs origines remontent aux alentours de l'an 1000.

Au printemps 1210, Simon de Montfort se trouve devant Bram, simple village derrière des palissades de bois. Pourtant au soir du deuxième jour de l'assaut, le village n'est toujours pas pris. Montford est perplexe; pas question de mettre en place des machines de guerre pour ce village.

Le troisième jour, en fin de matinée, une palissade est enfoncée... Les habitants se rendent et sont regroupés sur la place.Montfort y reconnait un déserteur croisé. Livré aux coups des soldats, trainé par un cheval dans les rues du village, il est enfin pendu. Et Montfort décide de frapper encore plus fort les esprits. Il chosit cent hommes, leur fait crever les yeux, couper les oreilles, le nez, la langue et la levre supérieure. Puis il les envoie, se tenant tous par la main, sous la conduite de celui à qui il a épargné un oeil tout exprès, vers les châteaux de Lastours.


nous poursuivons par la visite de Fanjeaux.

Durant la période médiévale, le village était ceinturé d'un rempart et d'un fossé. Ce mur défensif était protégé par quatorze tours, quatre d'entre elles étaient encore en élévation en 1824.

Nous y visitons aussi une expo sur la gastronomie médiévale. La dame qui s'en occupe nous donne des tas d'informations sur Bram et Fanjeaux.

A l'église, une paroissienne nous montre la poutre brûlée et nous explique la collection de vêtements sacerdotaux, les reliques et les orgues.

Nous terminons par le belvédère du Seignadou.

Pour la nuit nous irons buller près de Limoux dans un FP à la Digne d'Aval... même pas un producteur de Blanquette, mais de vin rouge!



vendredi 8 juillet

hier soir, tremblement de terre en Corse...

 

 

 

 

 

Nous passons à Chalabre dont le château ne se visite pas. A l'intérieur se dresse la statue de Thomas Pons de Bruyère, compagnon de Monfort, à qui Chalabre fut attribué après la chute de Puivert. Ce village, comme Mirepoix, fut détruit par la rupture du barrage de Puivert en 1279.

Nous allons donc visiter le château de Puivert dont l'accès est bien moins sportif que d'autres châteaux de la région!!!

 

Dans la salle haute du donjon, on reconnait huit représentations de musiciens Cornemuse, tambourins, viole, luthée, harpe, psaltérion et rebec sont les instruments évoqués.



La tour bossue: il s'agit d'une tour de défense. Elle protège les courtines au moyen de ses archères disposées en quinconce sur trois étages. Seul le rez de chaussée est réservé à la justice; en temps de paix, il sert de prison.

Son nom lui vient de ses pierres taillées en forme de bosses. C'est un appareillage typique de Philippe III le Hardi (1270-1285) et qui perdure jusque dans les années 1950. Il trouve ses origines dans sa rapidité de taille: ainsi en une période où la France se fortifie, des économies de main d'oeuvre se font en n'équarrissant que grossièrement la face extérieure de la pierre.


Puivert appartenait à la famille de Congost, cultivée, ouverte aux arts et à la poésie. Les troubadours y étaient les bienvenus.

A l'automne 1210, de nombreux cathares, fuyant les Anglais, s'y réfugient.

En novembre, 6000 croisés, commandés par Pons de Bruyères, attaquent Puivert qui tombe en trois jours.

En quête de pillage et de carnage, les vainqueurs se ruent à l'intérieur... plus personne! Toutes les personnes valides ont fui par un souterrain vers Nébias.

Enragés, les croisés ramassent blessés, morts et agonisants et les pendent par grappe aux créneaux du château... pour inspirer une "salutaire" terreur.

 

La Dame Blanche et la catastrophe de 1279

Cette dame (mais qui?) tout de blanc vêtue qui séjournait au château aimait aller méditer au bord du lac. S'y trouvait un rocher en forme de fauteuil où elle s'installait. Après de fortes pluies, le "fauteuil" était sous les eaux. La Dame en reféra au seigneur du lieu (Jean de Bruyères) qui délégua quelques sapeurs pour miner la paroi et faire baisser le niveau des eaux. La paroi céda d'un bloc et l'inondation ravagea les villages voisins jusqu'à trente km de là...

Mirepoix, qui n'avat pas subi de dommages lors de sa défaite face à Monfort sera totalement dévastée en 1279 puis rebâtie sur la rive gauche de l'Hers.

En début d'après midi, nous zonons vers Tabre à la recherche de la société Kérimel... C'est une fourgonnette à ce nom qui nous met sur la bonne piste. Mis le patron est absent et l'atelier vient d'être nettoyé. La secrétaire nous propose de revenir plus tard dans la journée.

Alors, nous nous offrons "l'escalade" de Roquefixade.

 

 

 

Roquefixade: son nom, en occitant, signifie "roche fendue". Le sentier monte par une pente assez raide jusqu'aux ruines d''une forteresse culminant à près de 1 000 m d'altitude. Moins connu que Montségur et moins spectaculaire, Roquefixade est la seconde citadelle du pays d'Olmes. Il ne reste de ce château malheureusement que des ruines. Elles datent du XIIe siècle.

Lors de la répression contre l'hérésie cathare, comme Montségur, il sert de refuge. Le château tombera en 1272. En 1632, il sera détruit sur ordre du roi de France. Les pierres serviront aux villageois pour construire leurs maisons. Le donjon culmine à 900m d'altitude.


C'est ici qu'eut lieu, en 1200, le mariage de Raymond de Péreille (futur seigneur de Montségur) et de Corba de Lanta issue d'une famille de hauts dignitaires cathares.

Epargné par la croisade albigeoise, le château devient forteresse. Philippe le Hardi l'inclut dans le système de défense frontalière (avec l'Aragon) avec les forteresses des Corbières et les châteaux du comté de Foix. Occupée par une garnison réduite (~16 personnes) pendant 3 siècles, la citadelle administre plusieurs villages exemptés d'impots pour attirer de nouveaux habitants.

En 1632, Louis XIII ordonne la démolition de plusieurs forteresses (dont Roquefixade) trop coûteuses en hommes et ruineuses pour les habitants qui entretiennent les garnisons.

La destruction sera exécutée avec zèle faisant de Roquefixade un amas de ruine.


Magnifique vue sur les Pyrénées
Magnifique vue sur les Pyrénées
et sur Montségur
et sur Montségur

A 16h30, de retour à Tabre, monsieur de Kérimel nous reçoit très aimablement. Après un exposé des débuts de la société et de son évolution, il nous fait visiter l'atelier de conditionnement. Puis il prévient son fils Yann de notre arrivée à la ferme à Sermet. Celui ci nous mène (en 4x4, puis à pied en longeant la rivière) voir le troupeau (40 vaches, 21 veaux et un taureau en grande majorité Salers) qu'il faut changer de pâture. Les animaux, à cause d'une infection digestive, n'ont pas perdu leur pelage d'hiver... doit faire bien chaud, là dessous!

Nous passons la nuit non loin de là, sur les indications de Yann.

 

samedi 9 juillet

 

Ciel tout bleu pour la grimpette à Montségur

Perchée à 1 200m d'altitude, la citadelle, appartenant à Raymond de Péreille, était réputée imprenable. Camp retranché d'une importante communauté cathare, elle devint le siège de l'église cathare et le refuge des faydits, ces seigneurs qui avaient été dépossédés de leurs terres par la Croisade. C'est ainsi qu'au château, qui sert de défense, est adossé un castrum, village cathare accroché sur les flancs du pog.

Dans la nuit du 28 mai 1242, onze inquisiteurs de passage à Avignonet furent tués par un commando de faydits venu spécialement de Montségur, ce qui sonnera la fin du château. La colère du Pape obligea à ordonner le siège de Montségur qui commença en mai 1243. Un siège qui durera dix mois avec un hiver très rude. Le château résista aux 10 000 soldats d'Hugues des Arcis, sénéchal de France et Pierre Amiel, évêque de Narbonne.Le 1er mars 1244, une tentative de sortie des assiégés échoua et le 2 mars eu lieu la reddition de la place-forte. Une trêve de 15 jours fut négociée à l'issue de laquelle les cathares auront à choisir: soit abjurer leur foi, soit périr par le feu. Les "hérétiques" choisirent le bûcher plutôt que de renier leur foi. Le 16 mars 1244, plus de 220 cathares furent brûlés.

Vers la fin du XIIe et jusqu'au XVe siècle, le château devint une forteresse royale appartenant à la famille de Lévis qui l'abandonna à partir du XVIe siècle



la visite guidée dure 1 heure et est très intéressante
la visite guidée dure 1 heure et est très intéressante

La reddition de Montségur marque la dernière étape de la croisade albigeoise.

La 1ère croisade en Terre Sainte (1095-1099) a fait apparaitre l'impérieux besoin de codifier ces expéditions. Le futur croisé doit obtenir l'autorisation de sa femme, de ses parents ou de son curé. Ensuite il bénéficiera de toute les grâces et indulgences de l'Eglise à condition de défendre la foi et de combattre pour le Christ.

Lors de son adoubement, le chevalier prête serment de défendre les faibles, de pratiquer la charité, d'être courageux et loyal, d'être fidèle à son suzerain, de protéger la veuve et l'orphelin... mais l'Eglise ferme les yeux sur le non respect de ces clauses!

Le vassal doit se joindre pendant quarante jours à son suzerain si celui-ci se croise: c'est la quarantaine, sorte de service militaire imposé.

Comme aide financière, les croisés perçoivent une dîme (1/10e des revenus des biens laïcs et écclésiastiques) puis la décime (créée par Innocent II) soit 1/10e des revenus sur cinq ans puis le cens (1/100e des revenus).

A l'origine, une croisade ne peut avoir lieu qu'en terre "infidèle". Innocent III va détourner le droit de la croisade, faire admettre que le terme "infidèle" peut s'appliquer aux hérétiques et que la quarantaine peut être effectuée sur leurs terres.

Mais le roi, Philippe-Auguste, est très réticent et son principal souci est plutôt "l'Anglais". Seulement, depuis ses frasques conjugales (il a répudié sa femme Ingeburge de Danemark le lendemain des noces, pour épouser Agnès de Méran), il vit sous la menace de l'excommunication. Quand le légat du Pape, Pierre de Castelnau, est assassiné le 14 janvier 1208, le Pape ordonne au roi de chasser les hérétiques du comté de Toulouse, d'y établir des habitants catholiques et s'adresse à tous les nobles de France pour qu'ils se croisent.

Philippe-Auguste se fâche, estimant qu'il est le seul à pouvoir décider de dépossèder le comte de Toulouse.

Mais Innocent III a exposé les terres de Raymond VI en proie: c'est à dire que tout seigneur catholique pourra s'emparer de tous ces biens, domaines et possessions (au besoin, en faisant appel à d'autres seigneurs pour chasser le propriétaire). En y effectuant sa quarantaine il en tirera de nombreuses indulgences (remise de peines temporelles que ses péchés méritent).

Nombre de grands barons, soutenus par le clergé, vont harceler le roi pour qu'il leur donne son autorisation d'aller chasser les hérétiques... plus simplement pour s'emparer des richesses du Sud.

Un an plus tard, Philippe-Auguste cède.

l'expulsion des albigeois de Carcassonne en 1209
l'expulsion des albigeois de Carcassonne en 1209

Au printemps 1209, le comte de Nevers, des seigneurs de Bretagne, Normandie, Picardie, Champagne, Lorraine et Ile de France (dont Simon de Montfort) rejoignent sur ses terres le duc de Bourgogne. Les rejoignent des Flamands et des mercenaires rhénans. Cet ost, chargé de faire jurer paix et foi aux seigneurs soupçonnés d'hérésie, a pour chef spirituel l'abbé de Citeaux, Arnaud-Amaury.

A Toulouse, Raymond VI s'inquiète et propose une alliance à son neveu Raymond-Roger Trencavel, vicomte de Béziers - Carcassonne; mais celui ci refuse. Alors le 18 juin 1209, à St Gilles, Raymond VII négocie avec les croisés, subit l'humiliation d'une pénitence publique et se retrouve blanchi des deux chefs d'accusation qui pesaient sur lui. Finalement, il se croise, lui aussi, se mettant ainsi sous la protection du pape. Trencavel veur l'imiter mais Arnaud-Amaury refuse au pretexte qu'en plus des hérétiques, il y a de nombreux juifs sur ses terres... et puis, si tous les seigneurs font allégeance, la croisade n'aura plus de raison d'être!

Le combat étant inévitable, Trencavel emmène la communauté juive et les cathares les plus connus de Béziers à Carcassonne. Le 23 juillet 1209, les croisés sont au pied des remparts de Béziers. Les Bitérois les insultent, leur lancent divers objets et immondices et, très sûrs d'eux, sortent de la ville pour poursuivre un groupe de ribauds. Des renforts arrivent et parviennent à repousser les Bitérois dans leurs murs et surtout, à passer la porte derrière eux. Les chevaliers les rejoignent et c'est massacre et incendie tant et si bien que le butin est gâché!

La nouvelle répend la terreur dans toute la région. Narbonne se soumet.

Le 15 août 1209, Trencavel est invité à s'entretenir des conditions de reddition de Carcassonne: il se rend seul pour parlementer dans le camp des croisés... et il est fait prisonier. Il mourra en prison le 10 novembre 1209... Carcassonne est prise et doit être offerte à un seigneur français. Les comtes de Nevers, de Bourgogne et de St Pol déclinent l'offre. Après avoir tenu conseil, un nom émerge: Simon de Montfort, trop heureux de s'installer au château comtal, d'en faire son QG pendant neuf ans et de devenir, du même coup, chef militaire de la croisade, le "cerbère de Dieu".

Dès l'automne, il occupe Montréal et Fanjeaux, soumet Castres, assiège vainement Cabaret, occupe Mirepoix, Pamiers et Saverdun. Lombers et Albi se soumettent.

des cathares
des cathares

Début 1210, le pape confirme l'excommunication de Raymond VI mais pardonne aux Toulousains. Il lève des troupes fraîches pour Montfort qui prend Bram, Minerve, assiège Termes sans succès puis triomphe à Puivert... le tout, entre mars et novembre.

Pendant ce temps, à Toulouse, se créent une confrérie blanche (milice chargée de combattre l'hérésie) et une confrérie noire (les sympathisants cathares). La terreur règne dans les rues. L'Eglise se garde bien d'intervenir, laissant les toulousains s'exterminer entre eux! Raymond VI, pour retrouver la grâce du pape, souhaite s'expliquer sur tout ce qu'on lui reproche. Mais aucun prélat, Arnaud-Amaury en tête, n'a intérêt à ce qu'il s'explique. Après "manipulation" des textes et malgré l'absurdité du résultat obtenu, le comte se retrouve excommunié pour la troisième fois.

En 1211, Lavaurs et Cabaret tombent. En juin, Montfort met pour la première fois le siège devant Toulouse mais abandonne au bout d'un mois et se dirige vers Pamiers. Ensuite, son arrère garde est harcelée par les troupes du comte de Foix. Pour se venger, Montfort passe à Foix, brûle un faubourg mais renonce à assiéger le château. Il part pour Castelnaudary.

A l'automne 1212, il y est retranché avec une poignée de fidèles. Raymond VI lève une armée mais il n'y a ni commandement unique ni plan tactique. Quand le comte de Foix prend l'initiative d'une offensive, une grande partie de ses troupes quitte le combat pour aller piller une caravane de vivres et d'armes. Les troupes de Raymond VI n'interviennent pas et voyant la bataille mal e,gagée, le comte tourne les talons et rentre à Toulouse!

Montfort met au point une nouvelle législation: il s'en prend maintenant aux communautés juives dont il oblige les membres à porter un signe distinctif, une rouelle cousue sur le vêtement.

Fin 1212, Pierre II d'Aragon obtient du pape la fin de la croisade albigeoise... en fait, celui ci lorgne vers l'Orient pour une autre croisade.

Arnaus-Amaury et Simon de Montfort persuadent le pape que le roi d'Aragon est un menteur et que l'hérésie n'est pas vaincue. Le 21 mai 1213, le pape relance la croisade! et en septembre, la bataille de Muret est fatale au roi d'Aragon. Vingt mille Catalans, Aragonais et Toulousains sont massacrés ou noyés dans la Garonne.

Même des villes neutres comme Montpellier ou Narbonne ferment leurs portes à Simon de Montfort. Le pape commence à d'inquiéter des ambitions de ce dernier qui s'en va ravager Foix.

C'est au concile de Latran, en 1215, que le comte de Toulouse est destitué, condamné à l'exil, ses titres et domaines revenant à Montfort. Toulouse est occupé, mais ce n'est pas encore suffisant: il va planter sa bannière à Narbonne, duché protectorat de l'Eglise, et en usurpe le titre. Arnaud-Amaury, de râge, l'excommunie. Mais cette exclusion ne tient pas longtemps: en avril 1216, Montfort offre à Philippe-Auguste les terres de Béziers, Carcassonne, Toulouse et Narbonne. Il fait également des dons à divers monastères et abbayes.

En 1217, Raymond VI quitte l'exil et débarque à Marseille. Il reprend Beaucaire et entre à Toulouse en septembre.

C'est le 25 juin 1218, lors d'un assaut des croisés pour reprendre la ville, que Simon de Montfort reçoit une énorme pierre sur la tête et en meurt. Amaury de Montfort succède à son père mais enchaîne les defaites. En janvier 1224, il capitule et rentre en Ile de France. Raymond Trencavel, fils de Raymond-Roger, rentre d'exil et s'installe à Carcassonne.

Philippe Auguste est mort en 1223. Son fils Louis VIII lui succède. La croisade se meurt aussi... et les cathares retrouvent la paix.

Seul, Aranus-Amaury ne digère pas l'echec de cette croisade. Il fait appel au roi en janvier 1226. Le Languedoc subit la croisade royale dès le mois de mai. Aucune résistance.. et en octobre, le roi rentre  en Ile de France... mais meurt de maladie en novembre sur la route du retour.

Blanche de Castille assure la régence de louis IX. Les seigneurs occitans en profitent pour attaquer les garnisons royales laissées sur leurs terres. Raymond VII, fils de raymond VI, obtient des victoires. Le chef des croisés, Humbertde Beaujeu, n'ayantpas la supérioté des armes, se livre au "dégat" en brûlant les récoltes, arrachant vignes et arbres fruitiers, tuant le bétail, détruisant les moulins. Le Languedoc s'effondre en quelques mois. Le traité de paix est signé à Meaux en avril 1229. Raymond VII récupère ses terres à condition de promettre sa fille, unique héritière du comté de Toulouse, en mariage au frère du roi; s'ils n'ont pas d'enfant, toutes ses possessions teviendront au roi de France.

Le catharisme subsiste assez bien; Montségur en est le principal centre. Le nouveau pape, Grégoire IX, ordonne en 1233 la poursuite des hérétiques. Les bûchers se rallument, la chasse aux sorcières reprend de plus belle.

L'Inquisition vient de naître et terrorisera le pays pendant presqu'un siècle. En Languedoc, les attentats se multiplient contre les inquisiteurs. Le 28 mai 1241, une troupe venue de Montségur en massacre une délégation. En mai 1243, Hugues des Arcis, avec plus de 6 000 mommes, arrive au pied de Montségur. En novembre, il doit reconnaître qu'il ne vaincra qu'en usant d'un stratagème: il engage des mercenaires basques et gascons, seuls à pouvoir grimper de nuit jusqu'au château. Montségur subit des dégâts. Péreille et Mirepoix espèrent encore des renforts de Toulouse mais commencent à envisager la reddition.

Début mars, on évacue "le trésor" (?) et le 16, Montségur capitule. 120 cathares refusant d'abjurer se jetteront dans le bûcher.

En 1249, Raymond VII meurt. Le frère du roi, son gendre, devient comte de Toulouse. Lorsqu'il meurt, ainsi que sa femme Jeanne, sans héritier, en 1271, les comtés du sud reviennent officiellement à la couronne de France. L'acte officiel de rattachement est signé en novembre 1361.

Le dernier parfait est brûlé à Villerouge Termenès en 1321.

Le Prince Noir, la guerre de Cent Ans, les Anglais contribuent à décimer encore la noblesse occitanne. Puis après les soubresauts des invasions espagnoles, le traité des Pyrénées en 1659 règle le problème de la frontière avec l'Espagne. Le Languedoc est définitivement français.

 

En fin d'après midi, nous arrivons à Foix.

Le comté de Foix, partie du duché d'Aquitaine, puis du comté de Carcassonne, a été érigé en comté au XIe siècle. Lors du traité de Paris, en 1229, qui met fin à la guerre des Albigeois, particulièrement cruelle ici, le comte de Foix doit se reconnaître vassal du roi de France. En 1290, la famille de Foix hérite, par alliance, du Béarn et se fixe dans cet état, préférant être maître dans sa maison plutôt que de subir la domination royale.

Le rattachement à la couronne, par Henri IV (Henri III de Navarre), intervient en 1607.

Le comte de Foix, co-suzerain d'Andorre avec l'évêque d'Urgel, a transmis au roi de France ses droits sur cette seigneurie.

 

Gaston III (1331-1391), le plus célèbre des comtes de Foix et vicomtes de Béarn, est, à l'époque, le seul vassal du roi de France à avoir de bonnes finances. Vers 1360, il adopte le surnom de Fébus, signifiant "le brillant", "le chasseur". C'est un personnage plein de contrastes. Politique avisé, il exerce un pouvoir absolu. Lettré, poète, il s'entoure d'écrivains et de troubadours; mais il fait assassiner son frère, tue son fils unique. Passionné de chasse, il écrit un traité sur l'art de la vénerie.

Gaston IV, fidèle partisan de Charles VII, négocia le traité de 1462 entre le roi d'Aragon et Louis XI. Il reçut en récompence la ville et la seigneurie de Carcassonne.

Catherine de Foix apporta en dot à Jean d'Albret, en 1484, le comté de Foix et la Navarre. Ses états ayant été envahis par le roi d'Espagne, Ferdinand le Catholique, elle en mourut de chagrin en 1517.

Gaston de Foix, le fameux "foudre d'Italie", neveu de Louis XII, reçut le commandement de l'armée royale en Italie. Il gagna la bataille de Ravenne mais y trouva la mort en 1512, à 22 ans, percé de quinze coups de lance. Odet de Foix, son cousin, blessé à ses côtés à Ravenne, survécut à ses blessures et contribua puissamment à la conquête du Milanais (1515).


le lit d'Henry IV
le lit d'Henry IV
le château de Foix
le château de Foix

 

 

Le château est l'emblème de la ville. Sur son piton rocheux, voilà plus de mille ans que se dresse fièrement le château des comtes de Foix. Bien sûr, à l'époque, il n'avait pas si belle allure. Déjà, il était en bois, comme la majorité des constructions. Et il ne comportait qu'un donjon. Il faut attendre le XIIe siècle pour qu'une seconde tour, carrée, fasse son apparition. On est sous le regne de raymond-Roger.

Durant l'époque médiévale, le château servira peu à la guerre. Même durant la la croisade albigeoise. Les croisés, installés à Pamiers, ne feront que quelques timides incursions jusqu'à Foix. Mais en 1272, le comte de Foix refusant de reconnaître la souveraineté du roi de France, Philippe le Hardi prend en personne la direction d'une expédition contre la ville. A bout de vivre et devant l'attaque du rocher au pic, le comte capitule.

A la fin du Moyen-Age, l'édifice est modifié. Des améliorations sont apportées: barbacanes, lisses... mais c'est avec la tour ronde, construite au XVe siècle sous le regne de gaston Fébus, que le château prend sa forma actuelle. Haute de 32m avec des murs de 4m, elle sert d'appartement aux seigneurs locaux. Ce sera l'heure de gloire du château.

 

 

 

Nous passons la nuit au FP du Rucher de Cadarcet, à 10km de Foix.

 

 

 

 

 

Dimanche 10 juillet

 

Nous filons vers le sud. Premier arrêt au Pont de Diable après Tarascon sur Ariège.


Nous suivons l'Ariège jusqu'à Luzenac puis bifurquons vers Lordat, refuge de quelques cathares après la chute de Montségur. La forteresse, jadis la plus grande du comté de Foix, fut démantelée par Richelieu. Il en reste les vestiges des trois enceintes, des pans de mur du donjon et la herse d'entrée, le tout sur un piton calcaire surplombant la vallée de l'Ariège.

Nous y assistons à un joli spectacle de fauconnerie.

Puis nous montons vers Trimouns... mais le dimanche, la carrière de talc ne se visite pas. De la carrière s'ouvrant en pleine montagne entre 1700 et 1850m d'altitude, le talc brut est descendu par bennes à l'usine dans la vallée. Ce gisement est l'un des plus importants exploités dans le monde. Nous déjeunons sur le parking. Un autre couple arrive et le gardien les aide à récupérer des pierres de talc dans une benne. Francine en profite également.


Le ciel est trop menaçant pour apprécier la route des Corniches, alors nous redescendons sur la N20 vers Ax les Thermes. Avant d'y parvenir, nous trouvons une place au camping de Savignac les Ormeaux où Francine se hâte d'utiliser le lave-linge... mais finalement pas de pluie et le linge a le temps de sècher.


lundi 11 juillet

 

Andorre, 468 km², 85 000 habitants, a connu, en moins d'un demi siècle, une évolution surprenante dans ses modes de vie: les premières voies carrossables furent ouvertes en 1913 du côté espagnol, mais seulement en 1931 du côté français!

"Le grand Charlemagne, mon père, des arabes me délivrera". C'est par ces mots que débute l'hymne andorran qui, fièrement, poursuit: "Seule, je reste l'unique fille de l'empereur Charlemagne. Croyante et libre, onze siècles, croyante et libre je veux être entre mes deux vaillants tuteurs et mes deux princes protecteurs".

La co-principauté d'Andorre vit toujours sous le régime du paréage hérité du monde féodal. L'acte de paréage fut signé en 1278 par l'évêque d'Urgel et Roger-Bernard III, comte de Foix. Les évêques d'Urgel sont toujours co-princes, mais la suzeraineté des comtes de Foix , par l'intermédiaire de Henry III de Navarre, devenu Henri IV, a été transmise au chef de l'état français.

Les andorrans ne sont soumis ni aux impôts directs, ni au service militaire; ils bénéficient de la franchise postale en régime intérieur. La propriété privée de la terre demeure très réduite, vu l'importance des biens communaux.

 

 

 

 

Objectif shopping au Pas de la Case: pas de problème pour trouver des cartouches de cigarettes "low cost", avec même une bouteille de pastis en cadeau! En revanche, la boutique d'accessoires informatiques est fermée. Un "rabatteur" posté devant un resto nous conseille d'aller à Andorre la Vieille.

 

Nous quittons donc le Pas de la Case.

Et Francine doir réviser ses souvenirs concernant Andorre la Vieille. Le vieux village est totalement perdu au milieu d'immeubles et d'échangeurs routiers. Nous parvenons à trouver le magasin informatique recherché mais il est 15h30 et il n'ouvre qu'à 17h00! Pensant en trouver dans les grands centres commerciaux du secteur, nous navigons de l'un à l'autre sans jamais pouvoir nous y garer... interdit aux cc. Plutôt furax, nous repartons vers le Pas de la Case.

La CB va chauffer: Wii, décodeur TNT, montre, poêle céramique (pour le cc!)...

Retour en France et FP de Saillagouse en Cerdagne. Nous sommes sur le parking de la charcuterie (fermée) avec pour seule compagnie le cochon Côtelette dans son enclos.

mardi 12 juillet

 

A 9h30, nous allons visiter le séchoir à jambon (1500 jambons en ventilation naturelle), visionnons une vidéo et goûtons aux Pa de Fetges, chorizo, jambon et saucisson...

Lestés de quelques charcutailles, nous partons vers Llivia (enclave espagnole de 99 km²)... après réparation de la ceinture de sécurité du passager avant dont le point d'ancrage a cassé! Nous faisons un échange avec la ceinture arrière.

Puis nous traversons le chaos de Targassonne, gigantesque amoncellement de blocs granitiques roulés par les glaciers quaternaires et nous arrivons au four solaire d'Odeillo. Une exposition explique le fonctionnement de four, mais les photos y sont interdites.


 

 

 

 

Le grand four solaire d'Odeillo est situé à 1500m d'altitude.

Il a été mis en service en 1969.

Il comporte 63 héliostats de 45m², soit une surface totale réflectrice de 2835 m².

Le grand miroir parabolique possède 9130 glaces qui totalisent 1830m² de surface totale...

La tour foyer mesure 20 mètres de haut.

L'énergie solaire (1000 KW thermiques) est ainsi concentrée sur un espace de 80 cm de diamètre et la température maximale au foyer atteint 3800°.


L'histoire de la Cerdagne est intéressante:

C'est le berceau de l'état catalan. Après la reconquête, sur les arabes, du Roussillon et de la Catalogne, la Cerdagne fait figure de petite nation montagnarde, de moins en moins liée à l'administration franque de la Marche d'Espagne.

L'un de ses seigneurs, Wilfred le Velu, est investi en 978 des comtés de Barcelone et de gérone. Au Xe siècle, ses héritiers, devenus en fait souverains dans leurs comtés, contrôlent la haute vallée du Sègre, le Capcir, le Conflent, le Fenouillèdes, la haute plaine du Roussillon. Cette dynastie s'éteint en 1117. L'état, administré dès lors de Barcelone par les rois d'Aragon de race catalane, perd le caractère montagnard qui avait marqué ses origines.

En 1659, le traité des Pyrénées n'avait pas délimité dans le détail la nouvelle frontière franco-espagnole en Cerdagne, l'accord ne s'étant pas fait sur le choix des monts appelés à devenir frontières naturelles. Les experts signent, en 1660, à Llivia, le traité de division de la Cerdagne reconnaissant à l'Espagne la possession du comté, sauf la vallée de Carol et une bande de territoire permettant aux sujets du roi de France une communication entre la vallée de Carol, le Capcir et le Conflent, à concurrence de 33 villages à annexer à la France.

Les 33 villages sont choisis parmi les plus proches de la frontière, mais Llivia, considérée comme "ville", échappe à ce décompte et reste à l'Espagne, formant depuis une enclave en territoire français.

 

Nous passons ensuite par Font-Romeu mais l'ermitage que nous pensions y trouver semble avoir été transformé en lycée.

 

Nous partons alors vers la gare du Train Jaune à Mont Louis.

Nous ratons le train de 14h25 et attendons donc celui de 15h21.

Nous achetons un aller retour pour Olette... un seul, puisque c'est gratuit pour Bruno!

La ligne résulte d'une rivalité entre voisins. En 1891, les notables du canton de Saillagouse souhaitent garder la tête haute face aux espagnols qui ont l'ambition de faire arriver le rail à Puygcerda, dans la cuvette de Cerdagne. Seule la traction électrique est capable d'escalader les pentes exeptionnelles de la vallée du Tèt. On construit donc simultanément la voie de chemin de fer et l'usine hydrolique de la Cassagne, alimentée par le barrage des Bouillouses. A la même époque, on élabore le métro parisien, c'est donc une de ses rames qui fait office de train. Les trois sections de la ligne Villefranche-Latour de Carol seront mises en service entre 1910 et 1927.

détail du pont suspendu Gisclard
détail du pont suspendu Gisclard

Caractéristiques techniques: départ de Villefranche de Conflent (altitude 427m), arrivée à Latour de Carol (1231m) ou trajet inverse. Sur le plateau, la ligne file à travers la Cerdagne à une altitude comprise entre 1000 et 1400 mètres. Sur un parcours fort accidenté de 63 km, pendant deux heures et demie, le train emprunte une centaine d'ouvrages d'art. Déclivité maximum: 6%.


viaduc de Séjourné
viaduc de Séjourné

 

 

 

 

 

 

Nous passons donc une heure dans la gorges du Carança, avec changement de train pour le retour... ça grimpe!

Nous montons jusqu'à Mont-Louis, mais l'accès au four solaire (créé en 1952) est payant et la citadelle fermée.

La citadelle est une ancienne place forte créée en 1679 par Vauban pour défendre la nouvelle frontière du traité des Pyrénées.Celui ci, signé en novembre 1959, dans l'ile des Faisans, sur la Bidassoa, mit fin aux hostilités entre la France et l'Espagne. Entre autres territoires, l'Espagne abandonnait le Roussillon à la France. Ainsi, Mont-Louis, de par sa valeur géographique, ajoutée à sa valeur stratégique, devint-elle un excellent verrou de frontière... qui n'a jamais eu à servir!

Le four solaire de Mont-Louis n'est pas le plus grand mais c'est le plus ancien. En effet il ressemble à un prototype, une très grande maquette, ce qui rend facile et spectaculaire son utilisation pédagogique. Les 3500 facettes de son miroir concave concentrent le rayonnement solaire en son foyer où peuvent être obtenues des températures de 6000°.(les infos sont extraites d'un guide, mais je crois que la température est un peu exagérée!)

le puits
le puits

quel camping car!
quel camping car!

Pour la nuit, avec l'autorisation de chef de gare, nous restons sur le parking de la gare. Le temps s'embrume fortement, on distingue à peine les voies de chemin de fer et pour finir l'orage est là et la nuit est arrosée.

 

mercredi 13 juillet

 

Nous allons re-parcourir les gorges de Carança... par la route, cette fois-ci.Nous apercevons le viaduc de Séjourné, le pont suspendu de Gisclard et le monument dédié aux ingénieurs décédés dans l'accident de train à Paillat, lors des essais de la ligne.

Nous passons à Olette et poursuivons jusqu'à Villefranche de Conflent.



Villefranche de Conflent fut fondée en 1092 par le comte Guillaume-Raymond de Cerdagne au confluent du Têt, du Cady et de la Rotja. La ville se distingue par une implantation inhabituelle (fond de vallée), une architecture et un urbanisme profondément originaux. Ce sont en effet des impératifs militaires qui sont à l'origine de la création, ex nihilo, de la ville et de ses aménagements successifs jusqu'au XIXe siècle inclus.



Nous déambulons dans les rues principales... beaucoup d'effigies de sorcières dans les boutiques... Nous renonçons à la visite du fort Liberia (relié à la cité par un souterrain dit "des mille marches", le plus long du monde) ou des remparts et faisons un tour sur le chemin de ronde...



Nous repartons par l'itinéraire touristique, donc tortueux, jusqu'à Vernet les Bains, puis atteignons le Casteil... Merveille, il y a un parking uniquement réservé aux cc...

 

Après le repas, nous montons à pied jusqu'à l'abbaye St Martin du Canigou (l'aller-retour en 4x4 vaut 13 euros); 300 m de dénivelé pour 1600m, mais le chemin est bien large et bétonné. Nous arrivons au bout d'une demi heure.

Quelques achats à la boutique, petite visite à l'oratoire St Benoit puis nous redescendons.





Nous passons sans nous arrêter à St Michel de Cuixà et c'est à Prades que nous faisons halte pour nous désaltérer en terrasse.

Nous reprenons la route jusqu'à l'Ille sur Têt pour voir les orgues, mais le site est payant et la table d'orientation indiquée reste introuvable. Nous roulons ensuite vers l'aire de cc de Belesta qui semble, en fait, désaffectée. Nous redescendons vers l'Ille sur Têt où l'immense parking de la gare nous servira de refuge pour la nuit.


La taille maximum a été atteinte pour ce sujet...

alors suite sur "Châteaux Cathares - Pyrénées du 14 au 19 juillet 2011"!