Le Finistère

 

jeudi 30 mai 2013

 

Avec ses mille kilomètres de côtes, le Finistère offre ses points de vue exceptionnels, ses plages et ses criques idéales pour une balade, un moment de détente.

La richesse du patrimoine maritime et historique vous guidera dans les pas des hommes qui ont écrit l'histoire. Des cimetières de bateaux en fortifications, des châteaux aux menhirs... l'empreinte de l'homme est partout.

Après Lorient (hier) et la nuit à Guidel Plage, nous prenons la route de Quimperlé. La météo annonçait pluie et ciel gris, mais la journée démarre plein soleil !

Premier arrêt au pont Saint Maurice (sur la Laïta) puis à l'abbaye du même nom... qui est fermée.

Cette ancienne abbaye cistercienne (1177), implantée en forêt de Carnoët comprend encore une salle du chapitre (XIIIème siècle), le logis de l'abbé et les jardins.

Entre ce terrain hostile (loups, serpents, ...) et marécageux, les moines vivent dix siècles en autarcie.

Au XIXème siècle, abandon puis destruction... Un château remplace les vestiges de l'abbaye.

 

 

 

Nous arrivons à Quimperlé. Halte à l'OT.

 

 

 

 

Fondée au confluent de l'Ellé et de l'Isole qui forment la Laïta, Quimperlé s'est développée à partir de l'abbaye de Sainte-Croix datant du XIème siècle. (les amateurs de frissons descendront dans la sombre crypte de l'église où l'on enchaînait les fous). Puis elle est partie à l'assaut du "mont Saint Michel de la terre" dominée par l'église Notre Dame de l'Assomption, se présentant ainsi en une ville basse et une ville haute.

Cité bretonne par excellence, Quimperlé est installée en fond de ria. Cette cité est surnommée la "cité des trois rivières".

Au cours d'une promenade dans la ville, de belles rencontres vous attendent, comme le pont fleuri en dos d'âne qui marquait l'entrée de la ville médiévale, l'abbatiale Sainte Croix, seule église romane de plan circulaire en Bretagne, incontournable avec sa crypte, son retable en calcaire et sa mise au tombeau, les halles Moreau en fer forgé contemporaines de la tour Eiffel et la rue Brémont d'Ars, ancienne rue du château.

                   Le confluent                                                        la Halle                                   la gendarmerie, installée dans les bâtiments                                                                                                                                                                       du couvent

 

Chevet de l'abbaye bénédictine Ste Croix (1029-1050). 

Art roman d'inspiration poitevine, son plan circulaire rappelle le Saint Sépulcre de Jérusalem.

 

Le Gallois Gurthiern crée vers 550 un premier monastère que les Vikings détruisent en 878.

Selon son cartulaire, l'abbaye bénédictine de Sainte-Croix, fille de Redon, est fondée en 1029 par le comte de Cornouailles Alain Cainart en remerciement d'une guérison miraculeuse. L'église actuelle est édifiée à partir de la fin du XIème siècle. Pendant le Moyen Age, l'abbaye quimperloise est l'une des plus riches de Bretagne. Au XIIème siècle, la possession contestée de Belle-Ile entraîne un long conflit entre les abbayes de Redon et de Quimperlé. 

L'écroulement du clocher en 1862 détruit la moitié de l'église qui est reconstruite à l'identique de 1864 à 1868.

Gisant de St Gurloes, décédé en 1057.

 

Les moines de l'abbaye voulaient le faire cananiser par le pape Grégoire VII, puis par le pape Urbain II.

Malgré le refus de celui ci (pas de preuve de miracles), les moines, soutenus par la ferveur populaire, en firent un saint => Sant Urlou en breton : homophonie avec un mot signifiant "goutte", il devint le saint guérisseur de la goutte. Les pèlerins glissaient sous le gisant. Cette pratique perdura jusqu'au XXème siècle.

La cavité située sous la tête du gisant aurait ensuite concerné les personnes souffrant de maux de tête ou de folie.

Mise au tombeau (1500) provenant de l'église des Dominicains du Bourgneuf, abandonnée aux intempéries et vandalisée de 1882 à 1967.

à remarquer la tête de Jésus tournée vers la droite (inhabituel) et la présence du pharisien Gamaliel et de son fils Abibon, souvent assimilé au suspect St Diboan.

 

 

Retable (1541) en calcaire charentais de style Renaissance Italienne (auteurs anonymes). Son thème représente l'église "enseignante" regroupée autour de Jésus. Y apparaissent les personnages de l'Ancien testament (prophéties, évangélistes, apôtres et vertus) ainsi que les bustes de docteurs de l'Antiquité et de l'Occident.


la mauvaise gestion des abbés commendataires entraîna le déclin de l'abbaye dès 1553



le Christ en robe (début du XVIIème siècle) Issu de la tradition syrienne introduite en Occident au VIIIème siècle, le thème connait un grand succès au Moyen Age. La Bretagne le découvre tardivement.

La chaire à prêcher est datée de 1700. Sa cuve est décorée des images des évangélistes et sa rampe, de rinceaux et d'objets liturgiques. Deux anges soutiennent d'une main l'abat-voix à volutes, et de l'autre, déploient un verset de St Luc

Rue Brémont d'Ars, quartier aristocratique jusqu'en         Maison des Archers (seconde moitié du XVIème siècle). Aucun archer n'y séjourna.

1783, protégé par des remparts et des fossés.               Ce nom est une extrapolation de celui de la rue où elle est bâtie, la rue St                                                                                                   Sébastien, personnage toujours représenté criblé de flèches.

Eglise Notre Dame de l'Assomption... fermée pour cause de travaux

 

 

 

Ancien couvent des Ursulines qu'elles ont acheté en 1665, ce bâtiment fut une école religieuse pour jeunes filles de milieux aisés jusqu'en 1907, elle devint ensuite école publique de filles puis Ecole Primaire supérieure en 1936.

 

 

 

Entre 1940 et 1944, les allemands y torturent les Résistants.

 

Repos près de la rivière au nord de Mellac (Pont-Scluz). Passage à St Thurien pour atteindre Bannalec et la D765 où se trouve la chapelle Ste Véronique qui est fermée ! Cela nous empêche d'admirer les fresques murales du XIIème siècle, le Christ gisant et la statue de Ste Véronique en bois...

Halte suivante à Rosporden, surnommée "la cité des étangs" à cause de ces plans d'eau. Dès la fondation de la motte féodale sur un tertre au début du Xème siècle, un barrage fut édifié pour la protéger des eaux et participer à sa défense.

Eglise Notre-Dame. Bâtie au XIVème siècle, elle fut remaniée aux XVIème et XIXème siècles.

Le porche sud qui servait au conseil de fabrique (groupe de paroissiens chargés de suivre la collecte et l'administration des fonds) est un des plus anciens de Bretagne.

Retable du XVIIème siècle, souvent maltraité et pillé

Pierre Loti séjourna régulièrement à Rosporden chez son ami Pierre le Cor dont la tombe est visible dans le jardin de l'église. Loti avait fait de lui le héro de son roman "Mon frère Yves" (1883).

 

Rosporden est la capitale du chouchen.

L'hydromel est une boisson obtenue à partir de la fermentation d'un mélange d'eau et de miel qui est connue depuis des millénaires. En Bretagne, cette boisson s'appelle Chouchen, mot qui n’apparaît pas dans les dictionnaires anciens. On en trouve l' origine au début du XXème siècle, moment où le nom de la boisson fut breveté.

 

Nous obliquons au sud jusqu'à Pont-Aven.

Nous longeons l'Aven envasé (la marée commence à monter) pour nous garer tout au bout du quai.

La ville est bien encombrée et les galeries de peinture bien nombreuses...

L'Aven, ralenti par d'énormes blocs de granit formant barrages, est bordé de nombreux moulins profitant de la force de ces "torrents".

Poursuivons jusqu'à Riec sur Bélon...

Pas un seul ostréiculteur en centre ville !

Trouvons finalement le port (rive droite) et deux kilos d’huîtres plates "chez Jacky".

En route pour Bélon.

L’huître plate du Bélon est appréciée par tous les gastronomes.

Elevée dans l'estuaire du Bélon sur la commune de Riec, elle profite du mélange des eaux douces et salées et d'un environnement de qualité protégé par la loi littoral.

Jusqu'au XVIIIème siècle, ces huîtres plates étaient consommées par les "locaux".Quand les bancs s'épuisèrent, une loi interdit la pêche pendant la période de reproduction. C'est la véritable origine des mois en "R" 'de septembre à décembre).

En réalité, l’huître est parfaitement consommable toute l'année.

Et c'est sur l'aire de Kergroes (ouest de Moëlan sur mer) que nous passons à la dégustation.

Le vent se lève en cette fin de journée bien ensoleillée.

 

 

Vendredi 31 mai 2013

 

Le soleil est toujours présent. Nous repassons par Pont-Aven, bien déserté à cette heure (9h45) et descendons vers Nevez et son OT.

 

 

un peu de vocabulaire:

les fours à pain se caractérisent par leur forme en dôme et sont protégés des intempéries par une motte de terre se trouvant sur le dessus. Des règles très précises régissaient leur fonctionnement : les femmes pétrissaient la pâte et les hommes s'occupaient de la cuisson du pain. Le pain était cuit une fois par semaine à une date bien précise, décidée à l'avance. Une seule personne était préposée à la cuisson : le Fournier. Les fours à pain qui subsistent sur la commune de Nevez sont nombreux, mais aucun ne fonctionne.

 

les calvaires sont des croix en granit commémorant la passion du Christ. Ceux de Keroren et du bourge de Nevez ont la particularité d’être "buboniques", c'est à dire qu'ils ont des boursouflures symbolisant la fin de l'épidémie de la peste à bubons.

 

Nous remontons l'Aven par la rive droite pour voir le moulin à marée... et on ne voit pas grand chose!

Entre le XVème et le XXème siècle cet édifice en granit fonctionnait à l'énergie marémotrice : pendant les six heures de la marée montante, une porte sous la digue était ouverte. Cela permettait le remplissage de l'étang. A marée descendante, la porte était fermée et le meunier pouvait entrer en action en ouvrant les vannes, ce qui entraînait les meules.

Sur le trajet, un mur de pierres debout.

Ce mode d'architecture s'est développé vers le XVIIIème siècle lorsqu'un essor démographique a contraint les agriculteurs à développer leurs productions afin de nourrir la population. Ils ont alors demandé aux tailleurs de pierre de débiter les blocs de granit afin d'augmenter la surface agricole. C'est ainsi que sont nées les pierres debout. Elles étaient utilisées pour délimiter les propriétés, pour construire des appentis ou des clôtures. Par la suite, les marins, lorsqu'ils ne pouvaient pas partir en mer prenaient le relais des tailleurs de pierre. Ils débitaient les blocs de granit, les taillaient en pierres debout et construisaient ainsi leurs maisons.

Kerascoët est l'un des plus anciens villages de la commune. Il date du XVème siècle et était à l'origine un village de tisserands, métier qui était aussi répandu que la pêche à cette époque. Jusqu'au début du XXème siècle, le chaume composait la couverture traditionnelle de toutes les maisons. Constituée de paille de seigle autrefois, elle est en roseau aujourd'hui. 

Raguenès, sa plage, son île... La plage à l'est s’appelle Tahiti !!

Kercanic date du XVème siècle. En 1740, les autorités mirent le feu aux chaumières afin d'éradiquer la peste qui touchait la population du village. Certaines faîtières de ces toits de chaume présentent un bel alignement de fleurs...

Arrêt rapide à la pointe de Trévignon où les camping cars ne semblent pas les bienvenus...

Poursuite du trajet vers Trégunc avec petit crochet par Goëlan pour voir d'autres maisons en pierres debout.

Après le repas sur l'aire de  camping car de Trégunc, nous attendons 14h00 pour nous rendre à l'OT : le menhir christianisé qui était notre objectif de balade n'est plus accessible à présent, le chemin étant barré par un portail. Nous nous garons près d'un gite rural, comme conseillé par l'OT, et le propriétaire nous accoste et nous emmène au dolmen, puis à la roche tremblante que Bruno parvient à faire bouger !!!

 

 

Nous rejoignons sans encombre (grâce aux indications de cet aimable habitant de Trégunc) le parking camping cars de la gare de Concarneau. Septième port de pêche français et premier d'Europe pour le thon, Concarneau est également ville d'arts et d'histoire. Sa ville close est l'un des sites les plus visités de Bretagne.

Nichée au fond d'une vaste baie, cette ville est un des joyaux de la Bretagne. Témoignage de son passé militaire, sa curieuse île fortifiée accueille chaque année plus d'un million de visiteurs.

Dès le XVIIème siècle, la ville est connue des "voyageurs" parcourant la Bretagne en quête d’exotisme. A la fin du XIXème siècle et particulièrement avec l'arrivée du chemin de fer débarqueront les villégiateurs, gens aisés qui s’installent dans les quelques hôtels construits pour eux. Le bord de mer se garnit de villas hétéroclites. Ces voyageurs viennent pour voir la mer et respirer  son air vivifiant. En 1908, Concarneau est classée station balnéaire.

La frégate "la Vénus" est lancée à St Malo en mars 1780. Montée par 300 marins et soldats, armée d'une trentaine de canons elle a pour mission de donner la chasse aux corsaires anglais, très nombreux sur les côtes bretonnes.

Hélas, moins de deux ans après son lancement, elle s'échoue sur un banc de rochers près des îles de Glénan, au large de Concarneau.

Pour tenter de sauver le navire, on transborde tout son matériel. Ses canons, que l'on envisage de récupérer plus tard, sont descendus au fond de la mer.

En 1978, soit près de 200 ans plus tard, ils sont découverts. Aujourd'hui restaurés, ils rappellent aux visiteurs le passé militaire de Concarneau.

 

Dès le XVIème siècle, Concarneau possède une chapelle hôpital. Ses deux salles communes superposées pouvaient accueillir dix malades hommes et autant de femmes. Ces salles donnaient directement sur la chapelle, permettant aux patients de suivre les offices depuis leurs lits. L'établissement était destiné aux indigents et tenu par des religieuses.

 

 

Au début du XIXème siècle, l'hôpital est en ruine. De l'ancien bâtiment, il ne reste aujourd'hui qu'une partie des murs et surtout le pignon à verrière donnant rue Vauban. On y remarquera le bel encadrement de porte à pilastres et fleuron. La niche à droite abrite une statue moderne de St Guénolé (1954)

 

 

la porte de Bordeaux

 

Cette pittoresque petite porte en ogive date de la restructuration des remparts au XVème siècle. Seul accès facile de la ville à la mer, on y débarquait les marchandises encombrantes et notamment le vin en provenance de Bordeaux (d'où son nom).

A l'origine, elle donnait directement sur la grève.

Au XVIème siècle, une lourde porte en bois puis une herse la fermaient la nuit.Au siècle suivant, on préféra la murer pour éviter toute incursion par surprise. Au temps de la Révolution elle est de nouveau en service

Eglise St Guénolé

 

jusqu'en 1929, l'église paroissiale était établie en Ville Close. Un premier bâtiment, implanté près du prieuré, datant du XVème siècle, n'est plus que ruines au début du XIXème siècle.

En 1830, on construit une nouvelle église dont il ne reste aujourd'hui que le pignon-clocher avec sa haute tour cylindrique. Très critiqué lors de sa construction, ce bâtiment "moderne" était à l'origine surmonté d'un dôme métallique.

 

En 1937, l'église est désaffectée et transformée en hospice pour vieillards. Cet établissement fonctionnera jusque dans les années 80.

 

L'église actuelle (1996) est désormais au "faubourg", l’hôpital-hospice a été transféré dans le quartier du Porzou.

Bac vers Passage Lanriec.

Au XVIIème siècle, il n'y avait aucun pont entre la Route Royale n°1 d'Hennebont à Lanvéoc. Un bac à rames entretenu par le prieuré y suppléait. En 1727, il en coûtait 6 deniers par voyageur. Ensuite apparut un chaland à câble et cabestan. Aujourd'hui motorisé, le trajet dure 2 minutes.

 

 

de très nombreuses tours ponctuent les remparts...

 

 

Tour du Gouvernement

 

 

Tour de la Fortune

 

 

 

Nous transférons le camping car à l'aire "de nuit" gratuite de l'autre côté de la ville.

Il n'est que 17h30 et il ne reste que 3 places...

 

 

 

 

 

Il est temps de nous imprégner du langage bretonnant.

 

 

 

 

 

Samedi 1er juin 2013

 

Ciel gris pâle. Départ à 8h30 après vidange WC.

Nous atteignons Quimper par le sud ouest et l'église Loc-Maria qui ouvre peu après.

A cet endroit existait dès le IXème siècle un monastère double (hommes et femmes).

Annexé en 1124 comme simple prieuré par le duc de Bretagne, furent construits tour et chœur, transept et cloître.

Au XVème siècle, construction de la nef centrale.

En 1792, l'église fut fermée et les 22 religieuses durent se disperser, le transept nord fut converti en magasin de pompes à incendie.

Les bâtiments du prieuré servirent de caserne.

Loc Maria, rendue au culte en 1815, ne redeviendra paroisse qu'en 1857, date à laquelle commenceront les travaux de restauration.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous partons nous garer en centre ville au bord de l'Odet

 

 

et nous nous dirigeons vers l'OT, place de la Résistance

 

 

 

 

La préfecture

La brasserie de l'Epée et sa verrière

Nous commençons par la visite de la cathédrale St Corentin.

Sur le site d'édifices antérieurs des IXème et XIème siècles, sa construction fut décidée par l'évêque Rainaud en 1239.

Il faut attendre le duc Jean V pour que s'achève au début du XVème siècle la première partie de l'oeuvre, le chœur. Puis sont achevés les tours, le porche puis la nef après 1460.

La Révolution et la Terreur mettent fin à cette période de prospérité et détruisent meubles, reliquaires et statues de bois polychrome.

Avec le Concordat commencent les travaux de restauration qui se poursuivent encore aujourd'hui.

          l'orgue                                   mise au tombeau                                               grille des Cagots ?              Ste Anne apprend à lire à                                                                                                                                                                                sa fille Marie

                                                                      un peu de folklore sur le parvis de la cathédrale

et nous allons parcourir le quartier médiéval

L'établissement des Jésuites implanté à Quimper à

partir de 1620 fut l'un des plus importants de Bretagne,

accueillant jusqu'à 1000 élèves 

Après le repas face à l'océan dans l'anse de Port la Forêt, nous atteignons la pointe Mousterlin avec la vue sur les Glénans, habités depuis la préhistoire.

Connues comme refuge de pirates, les îles sont devenues place forte commandant la baie de Concarneau.


nous passons l'Odet sur le pont de Cornouailles, primé au concours du plus bel ouvrage métallique en 1974.

                   

                     vues sur Bénodet


Nous voici en Pays Bigouden.

Arrêt à la chapelle St Roch d'où nous pensons pouvoir descendre à pied sur les rives de l'Odet... finalement inaccessibles.

Sur la route...

 

 

Halte à Pont l'Abbé

 

les indications pour aller à l'OT ne sont pas très claires.

 

 

Le château des Barons du Pont

 

Afin de leur servir de forteresse, ce château fut construit aux XIIIème et XIVème siècles par les barons du Pont, devenus de puissants seigneurs. En 1675, lors de la révolte des Bonnets Rouges (ou révolte du papier timbré), les paysans protestant contre les nouvelles impositions dévastèrent le château et l'incendièrent.Au début du XVIIIème siècle, le corps de logis, qui abrite aujourd'hui la mairie de Pont l'Abbé, fut reconstruit sur les anciennes caves. Durant la Révolution, il servit également de prison. Depuis 1955, ce château abrite également dans son donjon le Musée Bigouden.

Dès le XVIIIème siècle, la coiffe marque une appartenance à un hameau ou à une paroisse.

 

Le terme "bigouden" désigne, dans les années 1830, la petite pointe qui surmonte la coiffe.

 

En 20 ans, par extension, il désigne le mode vestimentaire, puis tout un pays

 

 

 

Au sortir de la seconde Guerre Mondiale, la coiffe atteint sa taille maximale, 40 cm.

 

La tradition s'éteint lentement.

 

En 1977, 3567 Bigoudènes portent quotidiennement la coiffe, soit environ 31% des femmes de plus de 47 ans.


La broderie    Au milieu du XIXème siècle, les motifs sont brodés directement sur la toile, sans relief. Cette technique est encore utilisée pour les coiffes de deuil.

                      Vers 1880, la broderie s'effectue sur baptiste, tulle ou organdi. Le point de remplissage est fait en fil très fin, le point de bourdon est utilisé pour les motifs intérieurs et le point de feston pour les bordures.

                      Fin XIXème siècle, les coiffes commencent à être ajourées. Les coiffes de tulle, onéreuses, étaient réservées aux grandes occasions. Il existait toute une gammes de coiffes de deuil, selon que les femmes étaient en grand deuil, en demi-deuil ou en rupture de deuil.

La brodeuse travaillait 2 heures le matin, l'après midi jusqu'à 17h00 et reprenait le soir jusqu'à 22h00. Elle était installée dans la cuisine, près de la fenêtre, un torchon de coton blanc sur les genoux où elle posait son ouvrage (tissu fixé sur une toile cirée). L'outillage était réduit : un jeu d'aiguilles, des épingles, un dé à coudre et des ciseaux.

 

La repasseuse 

l'amidon de blé délayé dans l'eau avec un peu de bougie est chauffé puis refroidi. On y incorpore un mélange d'amidons de blé et de riz et on en imprègne la coiffe, puis on l'essuie. A fer très chaud, on repasse à plat sur l'endroit, puis on fait l'arrondi et on repasse sur l'envers.

La pose : en plus de la coiffe, il faut un dalet (pièce arrière), des lacets, un coef bleo (bonnet sous coiffe), un peigne rond, 30 petites épingles, 5 grandes épingles nacrées, des pinces accroche-coeur... des cheveux longs et un peigne à poux pour les lisser !

Comptez une demi-heure... ou plus !

 

Partager la chevelure en 4. Nouer le bonnet et épingler le ruban à son sommet.

Remonter les cheveux de l’arrière et les attacher sur le dessus du bonnet. Y poser le peigne rond maintenu par le ruban.

Fixer le dalet à l'arrière

Epingler la coiffe autour du peigne.

Rouler les mèches de cheveu avant et les passer dans une pince de chaque côté du bonnet. Rentrer le reste de cheveux sous le bonnet, à l'arrière et un peu de laque !

 

Oreilles et tête compressées par le bonnet, cou strangulé, cheveux sévèrement tirés, crâne agressé par les dents du peigne et les épingles, on ne s'y habitue pas dès le premier jour.

Ne pas oublier le poch coef, ce sac en plastique qui protège la coiffe en cas de pluie.

Costume de mariés (1880)

La mariée porte un gilet, un corselet et plusieurs jupes superposées. La coiffe a rétréci  depuis les années 1850 et le dalet a une place prépondérante. Vers 1900, il s'effacera dérrière la coiffe, de plus en plus haute.

 

le marié porte un pantalon, un gilet et un chupen, veste courte à manches longues. Un chapeau à 3 bandes de velours termine la tenue.

Mariée (1930)

 

Les broderies de fil "chenille" sont à présent réalisées par la mariée elle-même.

 

Les motifs floraux prédominent.

 

Le ruban à la base de la coiffe est brodé de perles de verre.

 

Un tablier couvre la jupe.


l'armoire à sommeil

Utilisée de 1850 à 1930, elle remplace les couchettes de paille.

Sans sommier ni matelas, cette "caisse de bois" est tapissée d'une couche de petits fagots, genêts ou paille, parfois roseaux ou goëmons, surmontée d'une couette remplie de balle d'avoine. Ensuite venaient les draps de chanvre, couvertures et édredon.

Refaire le lit était une opération exceptionnelle !

Au XIXème siècle, il n'y avait ni assiette, ni fourchette.

Chacun mange avec sa cuiller de buis, marquée d'un signe personnel et rangée sur un tourniquet suspendu.

Liés par leur étroite corniche, les meubles forment un alignement serré sur le mur du fond.

L'armoire est le seul rangement avec le banc-coffre, souvent haut perchée sur ses pieds  que l'on peut raccourcir quand l'humidité les a rongés.

A l'occasion du mariage, l'entrée de l'armoire de la mariée dans la maison de la belle famille donne lieu à un rituel. Et l'armoire du couple le plus ancien est alors remisée.


le monument aux Bigoudens

Cette oeuvre est en granit et bronze. Elle représente quatre femmes et un enfant : la grand-mère, la mère, la soeur, la jeune fille et la petite fille : les cinq âges de la vie. Elles songent à leurs fils, frères, époux ou petit fils qui luttent en mer contre la tempête. Sur les côtés, deux bas-reliefs de bronze illustrent des scènes tirées de la mythologie celtique, mêlant idéal chrétien et idéal païen.


Aux XVIIIème et XIXème siècles, le port de Pont Labbé était un lieu de commerce important. On y exportait le grain (seigle, froment, avoine, sarrasin) le poisson, les pommes de terre, le bois... On importait le vin, l'huile, les fruits, le sel, les épices. et plus tard le charbon ou le fer...

Aujourd'hui, le pont de Pont l'Abbé est un des rares ponts habités que l'on peut trouver en France.

Quand on est sur le port, on aperçoit de l'autre côté de la rive cette église sans clocher, l'église St Jacques de Lambour. Pour s'y rendre, il suffit de passer le pont. Elle date des XIIème et XVIèmes siècles. En 1675, Louis XIV instaure un nouvel impôt sur le papier timbré. Les bas-bretons décident alors de se rebeller et rallient la population en sonnant le tocsin dans les paroisses les plus importantes. C'est la révolte des Bonnets Rouges. En représailles, le Roi fait décapiter les clochers des paroisses les plus rebelles, dont celle de Lambourg. Dans son ordre, le Roi interdisait la reconstruction à jamais (ad vitam eternam) des clochers.

 

L'origine du Kouign Amann

On le dit inventé à Douarnenez, mais la recette fut créée à Scaër en 1848 par un certain Henri Postic. Sa fille se maria avec un garçon de Douarnenez qui eut l'idée d'y ajouter un feuilletage. 

 

Nous passons la nuit à Pont-l'Abbé sur la place de la Gare après dégustation des sardines "Mouettes d'Arvor" (bof) et d'un Kouign Amann... bien gras ! 

suite du voyage

Les grands calvaires, appelés communément calvaires monumentaux, sont des œuvres que l'on rencontre seulement en Bretagne. Construits entre les années 1450 et 1610, ils sont les témoins de la prospérité d'un territoire alliée à la ferveur religieuse de la population.

Ils se composent généralement d'un massif en pierre de taille où sont représentées des scènes de l'Enfance et de la Passion du Christ. Celles ci pouvaient être peintes en fonction des possibilités financières du moment. Lors de certaines fêtes religieuses, des messes étaient célébrées au pied du calvaire que l'on appelait tout simplement la croix (Kroaz en breton)

Dimanche 2 juin 2013

 

Magnifique ciel bleu. Nous allons sur le site de Penmarc'h. Les phares sont fermés

 

Phare d'Eckmühl

 

Vieux Phare et sémaphore

 

La zone surveillée par le sémaphore s'étend de la baie d'Audièrne aux îles du Glénan et notamment aux passes dangereuses du port de St Guénolé.

L'équipement comprend un radar plein jour, un radiogoniomètre, une station météo, une radio émetteur-récepteur, le système Spationav et des jumelles grossissant 25 fois.


Chapelle Notre Dame de la Joie, à Saint Guénolé. C'est l'une des      Le calvaire (XVIème siècle) représente ND de la Pitié.

seules chapelles construites en front de mer (XVème siècle).              C'est un symbole de la protection de la Vierge pour les marins.

Elle fut envahie par les eaux en 1924.

Chaos de St Guénolé

Arrêt suivant à la Pointe de la Torche habituellement envahie par les surfeurs... mais aujourd'hui, la mer est trop calme

Quelques belles pierres autour de la Pointe de la Torche. Située au sud de la baie d'Audièrne dont les dunes sont fragilisées par l'érosion (dans certaines zones, la côte recule d'1,5 à 2 mètres par an), on y favorise l'implantation de végétation propice au maintien du sable (oyats, immortelle, euphorbe, panicaut, liseron des dunes et cakilier (ou roquette des mers)...

la cathédrale Notre Dame des Dunes

et son calvaire de Tronoën

Le calvaire se compose d'un socle de 4,50m sur 3,10m et d'une double frise qui se lit de bas en haut, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre en commençant face Est.

En granite, sauf pour certaines scènes en Kersanton, plus facile à sculpter et plus résistant à l'érosion, ces calvaires doivent s'imaginer rehaussés de couleurs

Façade est:

partie supérieure: les trois croix, Véronique et le voile de la Ste Face, la Piéta; partie médiane : descente aux Limbes, apparition de Jésus à Marie Madeleine, la Flagellation

partie inférieure : le lavement des pieds, Jésus au jardin des Oliviers, l'Annonciation

Façade nord:

partie supérieure: la Vierge soutenue par 2 saintes femmes, la Dérision ou le Christ outragé

 

partie inférieure : la Nativité avec la Vierge aux seins nus et à la longue chevelure défaite, la Visitation de Marie à Elizabeth et la Présentation aux Rois Mages


Façade est:

partie supérieure: les trois croix, Véronique et le voile de la Ste Face, la Piéta;

partie médiane : descente aux Limbes, apparition de Jésus à Marie Madeleine, la Flagellation

partie inférieure : le lavement des pieds, Jésus au jardin des Oliviers, l'Annonciation

Façade nord:

partie supérieure: la Vierge soutenue par 2 saintes femmes, la Dérision ou le Christ outragé

partie inférieure : la Nativité avec la Vierge aux seins nus et à la longue chevelure défaite, la Visitation de Marie à Elizabeth et la Présentation aux Rois Mages

Sur la façade  Ouest sont représentés la Vierge, la Croix, la comparution devant Pilate, le Portement de la Croix, la présentation au temple pour la circoncision, le double baptême, ...

Façade sud:

Partie supérieure : un soldat seul, la Résurrection

Partie inférieure : le Jugement Dernier, la Cène (Jean, le Christ et 4 apôtres

 

C'est l'heure de déjeuner; nous allons nous poser sur le littoral, plus au nord à Penhors

Tout en longeant la côte, nous remontons jusqu'à St Tugen

                              moules à hosties

 

Nous passons par Primelin et son église

Continuant de longer le littoral, nous atteignons la Pointe du Raz... et son parking à 6 euros !

Nous repartons illico et nous arrêtons à la Baie des Trépassés d'où nous pouvons voir la Pointe du Raz... na !

Pointe du Van

vue sur la pointe de Brézellec


Nous repartons vers l'est pour nous poser dans la ZI de Lannugat à Douarnenez sur le parking d'une conserverie de poissons France Passion (fermée)...

 

lundi 3 juin 2013

 

A 8h15, la propriétaire de la conserverie nous propose une visite. Nous nous équipons : blouse, charlotte et sur-chaussures. D'abord les frigos : un pour ce qui est déjà cuit, l'autre pour les produits laitiers et les œufs. Ensuite, la chambre froide (-18°C) pour le poisson cru (sardines, maquereaux bretons, thons de l'Océan Indien) pêché à la ligne et surgelés sur les bateaux. Puis la réserve (avec déshumidificateur) pour l'épicerie.

Les ingrédients des différentes recettes de sauce sont chauffés au bain-marie ce qui assure une meilleure pénétration dans le poisson (découpé sur place).

Manuellement le poisson cru est mis en bocal et pesé au gramme près. La sauce est ajoutée à la louche ou au pichet.

Les bocaux sont fermés par une machine.

Les boites métalliques sont serties par des machines différentes (2 ou 4 mollettes) selon leur taille.

Bocaux et boites, empilés dans de grands paniers (par 350 environ) manipulés par un treuil, sont stérilisés dans un autoclave à cuve inox. Cette étape est gérée par ordinateur pour régler le temps de chauffe et de montée en pression. Chaque cuisson est enristrée sur un graphique.

Les pots de rillettes sont remplis mécaniquement et tous les étiquetages se font à la machine.

Cette entreprise familiale autrefois installée à Beuzec s'est posée depuis trois ans sur ce site qui correspond à la mise aux normes européennes.

Nous pourrons les retrouver au salon Mer & Vigne de Lyon.

Nous faisons déjà quelques emplettes : Tar'Algues, fruits de mer à l'armagnac, thon à l'orientale pour couscous breton !

 

Nous sommes à l'OT de Douarnenez vers 10h00. Plan en main, nous essayons de suivre le circuit proposé... mais si mal indiqué que nous n'en parcourrons que la moitié.

Chapelle Ste Hélène (début XVIème siècle, remaniée aux XVIIème et XVIIIème siècles)

 

Un bas-relief du XVIème siècle au sommet de la façade représente un fou de Bassan plongeant vers un banc de sardines pour indiquer la présence du poisson à trois pêcheurs.


 

L'amélioration des techniques de conservation entraîne le développement de la pêche côtière au XVIème siècle. Associée à l'émergence maritime, cette conjoncture favorise l'implantation du village de Douarnenez.

Séchés, salés et conditionnés dans des barriques, le merlu et la sardine pêchés dans la baie sont embarqués sur les navires du port d'armement de Pouldavid, situé au fond de la ria de Douarnenez. Destination principale, les ports du golfe de Gascogne et en particulier Nantes, où 2 500 000 sardines de Douarnenez sont débarquées en 1575. Pendant plus de trois siècles, la sardine va faire la propérité de Douarnenez.

Cette conserverie est la seule à être restée implantée en ville. Les deux autres (Cobreco et Paulet) sont parties sur la ZI.

 

La crise sardinière conjuguée à la Première Guerre Mondiale entraîne le déclin des conserveries douarnenistes.

La concurrence espagnole et portugaise nécessite de diversifier la production: maquereaux, thons, anchois, sprats et légumes.

Les ouvrières (penn sardin) subissent des cadences infernales pour un salaire de misère. Des grèves avaient déjà éclaté dès la fin du XIXème siècle.

Le 21 novembre 1924, 300 d'entre elles se mettent en grève pour obtenir une augmentation de salaire. Démarre alors un conflit de 48 jours. Pour le jeune Parti Communiste, Douarnenez devient le symbole de la lutte des classes. Le 1er janvier 1925, quelques briseurs de grève tentent d'assassiner le maire communiste, provoquant une telle émotion que les patrons durent céder.

En 1933, il reste 18 conserveries employant 1850 personnes.

cependant, pendant l'hiver, de plus en plus d'ouvrières s'expatrient du sud Finistère au Pays Basque. D'autres fermetures et regroupements se produiront après la seconde Guerre Mondiale

                                                                                                                                       En haut, l'île Tristan

                                                       Eglise du Sacré Cœur (1877)   Flèche terminée en 1939.

 

 

 

 

 

 

 

Nous arrivons à Locronan en fin de matinée. Le hêtre de la place, symbole de fécondité chez les Celtes, est récupéré en forêt début mai par filles et garçons âgés de 18 ans. L'arbre se desséchera jusqu'à fin juin où il nourrira le feu de la St Jean.

Eglise St Ronan

Il n'a pas été simple de trouver le manoir de Kerguenolé devant lequel on devait avoir une vue panoramique sur l'église,
d'autant que l'horizon était limité par la végétation

 

 

la chapelle Bonne Nouvelle

Le retour au camping car se révèle compliqué...

Nous ne l'atteignons qu'à 13h30.. on a faim !

 

En roulant toujours vers l'Est, nous voici devant le calvaire de Quilinen 

Après quelques courses à Brice sur Odet, nous allons visiter le château de Trévarez à St Goazec avec le tarif "Passeport Culturel"

On nous distribue un I-pad pour voir dans son état originel et en 3D l'aile ouest bombardée en 1944.

Vive la réalité augmentée !

 

Au cœur d'un parc de quatre vingt hectares, le château de Trévarez domine la vallée de l'Aulne depuis plus d'un siècle. Il témoigne du rêve d'un homme, le politicien James de Kerjégu, qui entreprend en 1893 la construction d'une résidence prestigieuse, à la pointe de la modernité, dans le contexte trépidant de la Belle Epoque.

Terminé en 1906 pour environ 5 millions de francs-or (~18 millions d'euros), le château est le symbole de l’ascension sociale de son propriétaire. Décédé en 1908, il en profitera peu.

Verre, fer et ciment, ces nouveaux matériaux de construction permettent des innovations, mais le style architectural néo-gothique répond au conservatisme des milieux aristocratiques et à une volonté de retour aux valeurs traditionalistes.

Cependant, les aménagements sont très modernes : grâce à de l'eau canalisée par une machine à vapeur, l’électricité alimente l'éclairage, les ascenseurs et le téléphone interne. Il y a également un chauffage central (calorifères en sous sol) par radiateurs présents dans chaque pièce et réglables par thermostat individuel

Porte bombardée...   On voit les structures et charpentes                                                                                      Point d'eau : il n'y a pas 

métalliques                                                                                                                                                         d'eau courante dans les

Innovation moins chère que le bois et ignifugée                                                                                                       chambres

      calorifère                           baignoires                               chauffe serviettes                              radiateur à ailettes et thermostat

système d'entrainement des ascenseurs très
inhabituel : il s'agit d'une sangle tressée au lieu                                                        tableau à sonnettes                 
d'un câble d'acier au centre d'une corde

ancêtre du réfrigérateur... les compartiments du haut accueillent les pains      les chambres sont équipées de toilettes et d'une salle de bain
de glace. Le froid descend sur les denrées entreposées sur les étagères.       avec chauffe-serviettes. Aux extrémités des couloirs des                                                                                                                         chambres, des points d'eau chaude et froide permettent d'appro-                                                                                                                visionner les brocs des salles de bain. Chaque étage du château

                                                                                                                dispose d'un poste à incendie.

 

Au XIXème siècle, la cuisine s'équipe : fourneaux, rôtissoires, monte-plats, chambre froide... Les parois de celle ci présentent une double cloison en bois garnie de copeaux de liège. Le froid est créé en propulsant, grâce à une pompe électrique, de l'eau puisée dans un réservoir souterrain.

 

Promenade dans le parc

les écuries      

 

La recherche du Park4night au camping Pennar Roz de Châteauneuf du Faou va prendre quelques temps... et quelques km supplémentaires. Nous commençons par buter sur une route barrée, puis nous réalisons que le GPS cherche une rue Pennar Roz. Nous le reprogrammons avec latitude et longitude et nous voilà roulant le long de l'Aulne... sur le chemin de halage vers l'écluse du Moustoir. Nous apercevons le camping sur l'autre rive.... Le GPS a dû le repérer aussi et il nous invente gentiment un pont (inexistant bien sûr) pour l'atteindre. Sagement, nous rejoignons la route et attendons un vrai pont pour traverser. Il faut quasiment une paire de jumelles pour distinguer l'indication "Camping". Quand nous y parvenons, le panneau "3€ la nuit" nous saute aux yeux. Demi-tour et on se pose sur un parking sur la rive de l'Aulne.

Apéro au Tar'Algues (goût épinards-carottes-carottes vinaigrés) et far breton en dessert.

 

 

 

Mardi 4 juin 2013

Ciel légèrement couvert. Nous faisons quelques km jusqu'à la chapelle Notre-Dame de Crann ... fermée. Nous allons jeter un œil ... sans grand intérêt particulier. En retournant au CC, une dame nous propose de nous ouvrir la chapelle. Elle installe un CD d'explication des vitraux et nous indique ce qu'il faut photographier (!).

                                                                              la plaque verticale empêche les animaux de pénétrer autour de l'église (et le cimetière)

Le Pardon du Beurre

Autrefois, les Spézétois offraient à Notre-Dame du Crann 3 mottes de beurre, une pour chaque quartier de la paroisse. Une semaine avant la Sainte Trinité, trois quêteuses par quartier allaient collecter le beurre. Ceux qui n'en avaient pas donnaient de l'argent. Les pièces étaient incluses dans le décor de la motte, les billets disposés en éventail au dessus.

Aujourd'hui, une somme est prélevée sur le denier du culte pour acheter 45 livres de beurre. La motte est décorée le vendredi précédent le pardon, puis exposée dans la chapelle jusqu'au lundi.

 

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