les voyages de Francine et Bruno
Nord et Est de la Suisse n° 3 du 17 au 23 septembre 2012
Puis demi tour avec arrêt photo du viaduc de Wiesen, un des plus importants ouvrages d'art des Chemins de Fer Rhétiques... long de 210m, haut de 88 m, avec une portée centrale de 55 m.
Nous faisons route le long de la Landwasser jusqu'à proximité de Davos, station de montagne des plus renommées d'Europe. C'est une commune très étendue (260 km², mais 4 km de long) peuplée dès le XIIIème siècle et devenue station climatique dès 1860, puis localité sportive à partir de 1930. Elle abrite à présent d'importantes infrastructures hôtelières (24 000 lits).
Nous éviterons d'y engager nos roues et préférons nous arrêter à la FrauenKirch dotée d'une étrave brise-avalanche comme les maisons voisines...
Nous bifurquons vers le S-E et montons au Flüelapass à 2383 m d'altitude. Col au paysage ingrat avec pente d'éboulis descendus du Schwarzhorn et du Weisshorn.
entre Flüelapass et Susch...
après le col, le vallon de la Susasca et une vue sur le Glacier du Vadret.
et nous arrivons à Susch, avec le clocher de l'église et la tour coiffée d'un bulbe.
Toujours route vers l'est et arrêt à Guarda, village typique de la Basse Engadine.
le village est baigné par l'Inn.
Rues pavées, tortueuses et escarpées, maisons décorées de sgrafitti : le maçon pose une première couche de crépi gris, la recouvre de lait de chaux, puis, par grattage, il fait apparaître, en gris, la décoration désirée.
Nous nous garons pour la nuit sur le parking de la gare mais le passage des trains semble à Francine de mauvaise augure pour le calme nocturne ! Nous reprenons la route et trouvons une place face à une chapelle, dos à un bar à Zernez. Mais après le repas, un émissaire du patron du bar (ou seul client parlant français ?!) vient nous demander de partir. Nous allons nous réfugier à la gare de Zernez... à bonne distance des quais.
samedi 22 septembre
Cette gare est décidement un bon point de chute. Comme la vidange WC du cc s'impose, nous pouvons squatter ceux de la gare particulièrement propres et confortables. Il n'empêche qu'il faut vider la cassette. Nous tentons le coup dans un camping (Civos Chel). Notre requête est accueillie avec le sourire... et en Français! Nous voilà allègés ! Qu'ils en soient remerciés !
Par la vallée de l'Engadine, nous arrivons à Zuoz.
L'histoire moderne des Grisons, ancienne Réthie, commence avec l'alliance des trois Ligues constituées aux XIVème et XVème siècles.
- la Ligue de la Maison Dieu (écu au bouquetin saillant de sable) groupait les sujets de l'évêque de Coire et de l'Engadine
- la Ligue des 10 juridictions (bannière écartelée d'azur et d'or à la croix de l'une à l'autre) pour les régions de Davos et Arosa
- la Ligue Grise (écu mi-partie de sable et d'argent) pour le bassin supérieur du Rhin. Les Grisons en tirent leur nom.
Puis arrêt non touristique à Samedan, non loin de St Moritz pour remplir le réservoir de gas-oil à prix d'or ! 2,05 CHF/l ! A ce prix là, on a ravitaillé que de trente litres pour un peu plus de 53 euros !
Nous passerons devant la Bibliothèque Romanche, institution très liée au maintien de la langue et des traditions du pays.
Nous nous engageons à présent sur la Berninastrasse qui relie l'Engadine suisse à la Valteline italienne. Le col de la Bernina est enneigé d'octobre à mai. Seule la voie ferrée, la plus haute d'Europe pour un parcours sans crémaillère, assure le transit en toutes saisons.
Arrêt photo de la langue glaciaire du Morteratsch qui descend des Piz Bernina (4049m) et Morteratsch.
Le massif de la Bernina comprend aussi le Piz Palü, le Piz Borel et Bellavista.
Demi-tour et passage à St Moritz (vue fugace sur sa tour penchée), puis nous longeons le Sivaplanersee au pied des versants de la haute vallée de l'Inn, qui prend sa source dans le Silsersee, à proximité
nous apercevons les glaciers au dessus du lac.
La route supérieure de l'Engadine avoisine les 1500m d'altitude... Du coup, les sommets anvironnants semblent moins impressionnants malgré leur forte altitude (~4000m)
Arrêt suivant au col de Majola pour le repas et le panorama au château du Belvédère... dont nous trouvons l'accès trop pentu !
Retour sur Silvaplaner et passage au col du Julierpass à 2284 m.
Les deux piles de part et d'autre de la route sont des tronçons d'un même colonne appartenant à un sanctuaire du col édifié par les romains. Elle aurait peut-être servi de socle à une statue.
La descente est rapide : nous "perdons" 500 m d'altitude en 9 km. Le paysage est plutôt désolé.
Nous arrivons au barrage de Marmorera qui a noyé sous ses eaux les hameaux de Gesta et de Marmorera.
Construite en terre (2 700 000 m3 de matériaux), sa digue est haute de 90 m, épaisse de 400m à sa base et longue de 400m.
La retenue (60 millions de m3) régularise les aménagements hydroélectriques de la Julia et de l'Albula pendant les basses eaux d'hiver pour le compte de la ville de Zurich.
Nous franchissons l'Albula à Tiefencastel, empruntons l'autoroute sur 4 km entre Thusis et la Via Mala, gorges du Rhin postérieur (Hinter Rhein) encaissé dans de formidables escarpements schisteux. Quatre ponts y ont été construits.
On peut approcher le lit du Rhin en descendant aux galeries aménagées (341 marches).
on aperçoit des visiteurs sur la plateforme dans la photo ci dessus, au milieu !
Nous reprenons l'autoroute à Andeer où, après la sortie 31 Hinterrhein, nous avons vue sur le glacier où naît le Rhin (Rheinwaldhorn). Puis nous roulons sous le tunnel du San Bernardino (6,6 km) qui facilite le passage entre Coire (Chur) et la basse vallée du Tessin. L'itinéraire présente malgré tout de nombreux virages et ouvrages d'art. Bruno remarque la silhouette perchée du château de Misox que nous allons visiter librement.
Nous rejoignons Lugano-Nord par l'autoroute. A Magliaso, nous prenons une petite route vers la colline et nous trouvons à Neggio un parking communal où nous passerons la nuit.
dimanche 23 septembre
L'espoir d'un gas-oil moins cher nous dirige vers l'Italie. Mais contrairement à la zone frontalière de l'Allemagne, aucune concentration de station-service dans ce secteur. Les deux seules repérées affichent le carburant à 1€75... plus cher qu'à Maglioso ! Alors, demi-tour et retour à la case départ avec diesel à 1€60.
Nous remontons vers Lugano à la recherche d'un parking. Un vrai jeu de pistes : nous suivons moult flèches P mais quand nous sommes au pied du dernier panneau, celui-ci est barré de grosses bandes de scotch orange ??! Abandon... une seule photo réussie à la faveur d'un ralentissement !
Nous parvenons quand même à trouver le lac en majeure partie en Suisse. Les Italiens le nomment Ceresio. De forme irrégulière, il atteint 33 km dans sa plus grande largeur et une profondeur maxi de 288m.
Une chaussée (route et voie-ferrée du Gothard) le sépare en deux bassins
Sur la rive en face, voici une minuscule enclave italienne : Campione d'Italia.
Nous reprenons l'autoroute 2 à Melide jusqu'à Bellinzona sur le versant italien des Alpes.
Place forte aux XIIIème et XVème siècles, elle forme un verrou sur la vallée du Tessin dont elle est la capitale administrative.
Trois châteaux forment le dispositif fortifié dont deux ( Montebello et Castelgrande) étaient reliés entre eux par des murailles encore visibles.
Nous achetons le "Pass" pour les trois châteaux.
Nous commençons par le Montebello, celui du "milieu". Citadelle au plan en losange construite au XIIIème siècle suivant les règles de l'architecture militaire lombarde par la famille Rusca.
Fin XIVème, il devint possession de la famille Visconti. Au XVIème siècle, il prit le nom de Schwytz puis de San Martino au XVIIIème siècle.
Nous espérions y découvrir une collection d'armes anciennes et d'objets découverts sur les sites archéologiques tessinois...
L'archéologie est toujours au programme, mais les armes ont été remplacées par une expo d'images du Moyen Age.
La taille maximale a été atteinte pour cette page...
la suite est là...