Alpes du Nord - 10 au 13 juillet 2012

mardi 10 juillet

Départ tardif d'Ornacieux. Après le lac du Bourget (Aix les BAins), nous longeons les marais de Chautagne au bord du Rhône.

Puis une longue grimpette sur 2 km pour aller au FP de Serrières en Chautagne ... que nous ne trouvons pas. Nous redescendons sur l'aire gratuite de la mairie près d'un plan d'eau. L'animation musicale du café-restaurant tout proche n'est pas tout à fait à notre goût mais reste d'un niveau sonore raisonnable.

mercredi 11 juillet

Nous longeons le Fier jusqu'à Rumilly puis Annecy. Route en bord du lac jusqu'à Sevrier pour visiter le musée de la cloche. En y arrivant, nous avons la surprise de voir qu'il est juste à côté du PicaBraise où nous avons mangé avec Arnaud à son retour d'Afghanistan... 


La fonderie Paccard fabrique des cloches depuis deux siècles...

On découvre la complexité de la fonte des cloches...

il y a trois montages successifs: le noyau, fait de briques cerclées et recouvertes d'argile, moulé et profilé grâce à la planche à trousser, il formera le vide à l'intérieur de la cloche; la fausse cloche, faite de couches de terre fine, profilée exactement aux dimensions de la future cloche par le gabarit réajusté, elle reçoit les empreintes de cire (décors, inscriptions diverses...); la chappe, ou chemise, faite de terre fine et chanvre tressé, elle recouvre la fausse cloche...

cuisson: le moule est séché, durci au feu. Les empreintes de cire fondent.

démoulage: la chape est soulevée, la fausse cloche brisée, la chape redescendue et très exactement ajustée, afin de créer le vide entre noyau et chape où se coulera la cloche.

terrage: rempblayage de la fosse, serrage de la terre autour de la chape.


Y sont exposés des modèles anciens et d'autres provenant de divers pays.

L'histoire des deux plus grosses cloches fondues ici y est relatée : "la Savoyarde" du Sacré-Coeur de Montmartre et "la Jeanne d'Arc" de la cathédrale de Rouen.

La route de la rive ouest du lac nous mène jusqu'à Faverges. En bifurquant vers le nord, nous voici à Thônes (confluent du Fier et du Nom) au coeur du massif des Aravis... pays de Reblochon.

Puis c'est la montée au col des Aravis (1486m). Ciel bleu d'un côté mais di côté Mont Blanc, la vue est totalement obstruée par les nuages.


Quelques péripéties routières plus tard (route de Megève à St Gervais fermée, donc passage par Sallanches où nous retrouvons une "route barrée" au Fayet, mais un employé DDE nous indique l'itinéraire de contournement dans la ville), nous arrivons enfin à Saint Gervais les Bains en passant près du pont du Diable que nous irons voir à pied par la suite... Balade dans la ville, station climatique et thermale depuis plus d'un siècle...

Nous ne sommes pas génés par les voitures ... les rues sont en plein travaux!

Nous choisissons de rester pour la nuit sur le parking du téléphérique...



jeudi 12 juillet

En route pour le Bettex... mais la vue "saisissante" promise n'est pas au rendez-vous! En espérant qu'en altitude nous retrouverons le soleil, nous prenons la télécabine jusqu'au Mont d'Arbois (1833m et 9,40€ par personne). Double déception: les nuages défilent et nous ne trouvons pas la table d'orientation.

 

vue sur la vallée
vue sur la vallée
vue sur le Mont Blanc!
vue sur le Mont Blanc!

Nous retrouvons St Gervais bien plus encombrée qu'hier... les travaux sont finis !

Passage à Sallanches, Cluses et Taninges avec arrêt photos à la cascade d'Arpenaz (200m de haut) et le Nant de la Ripa (torrent "corrigé" par 26 petits barrages disposés en escalier) où nous ne pouvons pas nous arrêter...

Nous rejoignons Samoëns puis Sixt Fer à Cheval (droit de parking : 6 €) pour en atteindre le cirque qui n'est pas un cul de sac parfait comme à Gavarnie, mais un hémicycle d'escarpements calcaires (500 à 700m de haut et 4 à 5 km de développement). Il s'y déverse plus de 30 cascades (en juin!)


et la cascade du Rouget


Il nous reste à retourner à Tanninges pour nous diriger vers Yvoire... avec encore un déviation pour travaux à Douvaine.

A Yvoire, il nous est bien difficile de trouver le parking (payant) où nous pouvons pénétrer en cc. De plus, le village est bondé de touristes... donc les commerces laissent "s'envoler" leur prix.


le château
le château

Bulbe de St Pancrace
Bulbe de St Pancrace

Ensuite, nous longeons le lac Léman par Excenevex et Sciez où nous rencontrons un énorme bouchon (travaux, encore ?)

Nous faisons 1/2 tour pour nous enfoncer dans la campagne par la D25 et choisissons l'église de Cervens pour la nuit... mais Francine nous trouve posé bien trop près des maisons (aboiements!) et des sonneries de cloche...

Une habitante, qui nous salue en passant, nous suggère la placette du cimetière où nous serons bien plus au calme!

Elle avait raison, les voisins n'ont pas été bruyants!

 

 

vendredi 13 juillet

Diection Thollon les Mémise qui domine de 600m le Léman. Nous suivons les panneaux "Panorama" en espérant y voir la "bataillère", entrée du Rhône dans le lac... mais on se retrouve dans les allées d'un lotissement privé dont nous nous faisons (mal)poliment éjecter... Francine a quand même le temps de prendre une photo pas très "parlante"...

Retour sur la vallée d'Abondance.

 

Visite de l'église et du cloître. Abondance, célèbre pour ses vaches à la robe acajou et sa Tomme, est aussi une station climatique pour les asthmatiques.

toit de bardeau ou tavaillon
toit de bardeau ou tavaillon



ça penche...
ça penche...
ça penche...
ça penche...

ça penche... vraiment!
ça penche... vraiment!

L'abbaye d'Abondance a été fondée en 1139 sur l'emplacement d'un ancien prieuré établi au XIème siècle.

Au XVème siècle, l'instauration du régime de la Commende entraîna bon nombre de monastères sur le chemin de la décadence. L'abbaye d'Abondance ne fut pas épargnée.

En 1606, les chanoines furent chassés sous l'impulsion de St François de Sales, et furent remplacés par des moines cisterciens. Leur discipline, exemplaire au départ, connur des entorses. C'est pourquoi le pape Clément XIII décida de fermer l'abbaye, ce qui marque la fin de l'occupation religieuse du monastère. Vendue comme "bien national" au moment de la Révolution Française, l'abbaye sera rachetée par des particuliers, puis par la commune.

L'église a été décorée en grande partie par un peintre piemontais, Casimir Vicario. Dans les années 1845-1846, il a réalisé les décors et statues en trompe l'oeil ainsi que les peintures décorant les voûtes.

L'arrêt suivant, à la Chapelle d'Abondance, est consacré à l'approvisionnement : fromages, lait pour les petits suisses et gas-oil pour le cc... avant la Suisse (!) que nous aborderons par le pas de Morgins (1369m) et demi tour de lac via Montreux jusqu'à Lutry.