Franche Comté du 22 au 25 avril 2013

Nous sommes partis de Lyon le 20 avril pour Lutry où nous avons passé le week-end...

lundi 22 avril

 

Nous sortons de Suisse à Vallorbe sans avoir trouvé d'aire de vidange... Donc direction le camping municipal de Pontarlier où nous arrivons à 11h30. L'employée de l'accueil est prête à partir... En l'absence de la caissière, elle ne peut nous fournir un reçu pour les 5,61 € (!), prix des vidange-remplissage de camping car. Elle accepte malgré tout notre argent, avec promesse de nous envoyer un reçu ... Francine laisse ses coordonnées, et attend encore ... Notre pause technique effectuée, nous nous garons devant l'entrée du camping pour la pause repas...

Nous allons nous poser ensuite sur le parking de la source de la Loue que nous rejoignons à pied.


La Loue est une résurgence du Doubs...

La preuve en a été apportée par hasard...

Lors d'un incendie à l'usine Pernod de Pontarlier, il a fallu jeter à la rivière les barils d'alcool et d'absinthe... Deux jours plus tard, la Loue avait la couleur, l'odeur et la saveur de l'absinthe... au grand plaisir des habitants de la vallée... mais qu'en ont pensé les truites ?


la source...



   L'énergie de l'eau fut longtemps utilisée par des moulins.                                                  la centrale électrique, 300m en aval de la source


le barrage (1915), dont les trois vannes régulent le débit de la rivière en fonction des besoins

Cheminée d'équilibre, élément de sécurité servant de bassin de transition entre la galerie et la conduite forcée..

Quand la station fonctionne normalement, l'eau y est à niveau constant. Si elle s'arrête, le déplacement de la masse d'eau est amorti par le volume du bâtiment (phénomène de surpression qui se produit, par exemple, lorsqu'on ferme très rapidement un robinet et qui génère des vibrations dans la tuyauterie). Au début du XXème siècle, quarante personnes assuraient l'entretien et la production. Aujourd'hui, dix techniciens et un ordinateur suffisent à gérer les cinq centrales du groupement de Mouthier qui produisent l'électricité nécessaire à la consommation annuelle de cent foyers.

Pour préserver la vie aquatique dans la rivière, le barrage laisse s'écouler un débit d'eau égal à 10% du débit moyen de la rivière (1m3/s)

 

Nous allons suivre le cours de la Loue (126 km) jusqu'à Ornans en empruntant la route des gorges de Nouailles, inaugurée en 1845.


le 27 octobre 1943, un car franchit le parapet... l'accident fit 11 morts... Il n'y eut que deux rescapés.


Nous arrivons à Ornans où la circulation sur cette départementale a noirci les façades des maisons... première impression tristounette. Passage à l'OT; nous traversons la place toute proche pour découvrir la sculpture de Courbet qui orne la fontaine : le Pêcheur de Chavots (encore appelé le pêcheur à la fourchette). 

 

Le chavot est un terme franc-comtois qui évoque un petit poisson à grosse tête.

 

Offerte à la commune par son auteur en 1862, cette statue sera déboulonnées en 1871 et rendue à la famille du peintre pour marquer la désapprobation du conseil municipal à la participation de Courbet à la Commune de Paris. De plus, le caractère "naturaliste" de la statue avait choqué.

Gustave Courbet, emprisonné de 1871 à 1872, récupère son oeuvre et l'offre à l'ami qui l'accueille à Morteau à sa sortie de prison. L'artiste ne reviendra que peu de temps à Ornans avant de s'exiler en Suisse. C'est en 1882 que le second exemplaire de la statue reviendra sur la fontaine, offert par la soeur de Courbet. Aujourd'hui, il décore la fontaine (conçue en 1822 et réaménagée en 1863) où Courbet trempait ses fesses pour soulager ses hémorroïdes...

 

 

 

Nous approchons des bords de la Loue...

dont les crues semblent fréquentes.



rive où Courbet posa son chevalet pour peindre "Miroir d'Ornans"

 

Nous nous promenons jusqu'à l'ancien hôpital St Louis (1722)


l'hôtel Grospain fut édifié au XVème siècle. Il conserve un escalier à vis, des fenêtres à traverses et une tourelle en surplomb décorée d'un "grostesque", appelée "la pisseuse" par les Ornanais  qui y voyaient une femme accroupie. Il fût le 1er hôtel de ville de 1590 à 1825.

Ci dessous, l'hôtel Sanderet de Valonne, actuelle bibliothèque municipale, date du XVIIème siècle. Il est remarquable par ses grilles ventrues en fer forgé.

Malgré ces grilles, le petit homme avec un chapeau pointu, représentant un conquistador, a disparu de sa niche, dans l'angle !!!


 

Eglise St Laurent (1553), construite sur l'emplacement d'une église romane détruite vers 1300.

On en voit les restes au pied du clocher.

 

 


Château d'Ornans.

 

Nous passons la nuit au France Passion de Buffard... sonorisé par les paons le soir et le coq le matin...

 

mardi 23 avril

Le GPS programmé pour trouver le trajet le plus court nous fait emprunter un itinéraire tortueux de routes étroites pour nous mener à Arc et Senans et sa Saline Royale. Nous suivons la visite guidée...

Puissante et troublante, l'atmosphère de la Saline Royale d'Arc et Senans, construite de 1775 à 1779, est incontestablement singulière et ne laisse pas indifférent celui qui pénètre dans son enceinte. Cette architecture exceptionnelle est pourtant une usine destinée à la production du sel comprenant ateliers de travail et espaces d'habitation pour les ouvriers. Chef d'oeuvre de Claude Nicolas Ledoux, architecte visionnaire du siècle des Lumières, elle constitue, avec ses 11 bâtiments en arc de cercle, un témoignage rare dans l'histoire de l'architecture industrielle.

La Saline Royale a été créée de par la volonté de Louis XV. A cette époque, le sel était utilisé notamment pour la conservation des aliments, la fabrication du verre et de l'argenterie, l'agriculture et la médecine. L'état prélevait sur sa vente une lourde taxe impopulaire, la gabelle, qui alimentait en partie les caisses de l'Etat. Ceci explique que la Saline soit close de murs.

Le processus de fabrication du sel était particulièrement compliqué si l'on tient compte du fait que la matière première se trouvait à une vingtaine de km de là. Partant du principe qu'il était plus facile de "faire voyager l'eau que de voiturer la forêt", une double canalisation souterraine en bois de sapin permettaient de faire venir la saumure depuis son lieu d'extraction, Salins, grâce à un dénivelé de 109m. Le bois sera remplacé par de la fonte au XIXème siècle. Le saumoduc était très surveillé à cause de la valeur du produit acheminé. Malgré la vigilance des gardes, on estime que 30% des 135 000 litres de production journalière de saumure étaient perdus (fuite, vol...). Quant au combustible nécessaire à sa cuisson, on le trouvait en périphérie, dans la forêt de Chaux, la plus grande de France à cette époque.

Une fois arrivée sur place, la saumure circulait à travers le "graduateur" qui éliminait une partie de l'eau, puis était chauffée dans de grandes poêles pour procéder à l'évaporation du reste de l'eau. Le sel ainsi recueilli était vendu en grain ou moulé en pains selon sa destination.

l'entrée du site : le bâtiment des gardes à huit colonnes doriques. A l'étage, les logements des portiers, gardiens et aumôniers.

Les murs sont décorés de tuyaux laissant s'écouler la saumure...

ainsi, personne n'ignore la destination des bâtiments

le plafond de l'entrée en blocs de pierre irréguliers, façon grotte, pour rappeler l'origine souterraine de la saumure


La maison du directeur à haute colonnade (plus de huit mètres)...

Le RDC comportait salle de réunion, bureaux, services de justice et de banque et les appartements du directeur.

Au premier étage, la chapelle, dont l'autel se trouvait sur le palier de l'escalier monumental, et l'appartement du Fermier Général, administrateur financier envoyé par le roi.

Dans le bâtiment de graduation, qui mesure 500m de long, sont entassés des milliers de fagots. Venant de Salins, la saumure s'y égoutte lentement... et une pompe assure la circulation du liquide qui parcourt ainsi plusieurs fois le circuit.

La concentration en sel augmente sous l'action combinée du vent et du soleil. Quand le taux de sel était suffisant, la saumure était dirigée vers les poêles.


Bâtiment des sels (berne).

Ses 80m de long étaient occupés par quatre poêles (bassins de cuisson de la saumure) de 15m de long sur 6 de large et 1 de hauteur. La "cuite" durait de 24 à 72 heures selon la salinité initiale de la saumure. Toutes les 18 cuites, il était nécessaire de réviser et de détartrer les poêles.

Cette cuisson nécessitait beaucoup de bois... dont la fumée de combustion était évacuée par les fenêtres situées sur le toit.

Intérieur d'une berne.

Rénovées en 1930, leur charpente est réalisée en béton armé. Elles servent maintenant de salles de réunion ou de concert.


Bâtiment des commis.

Il abritait les logements et les bureaux des contremaîtres et des comptables.

les décorations des murs (encolure de vase déversant de la saumure) se dégradaient rapidement dans cette atmosphère à forte salinité.

Les écuries pouvaient abriter 6 chevaux. L'arcade centrale sur deux colonnes avec deux ouvertures plus étroites se nomme une serlienne.


Dans ce "complexe industriel" se trouvait aussi une maréchalerie dont le corps central comptait trois forges et dont les ailes contenaient un entrepôt de stockage du fer et six chambres pour les forgerons. Y étaient fabriqués les outils, les platines des poêles, les cercles des tonneaux...

Ces derniers étaient assemblés dans la tonnellerie.

Les "berniers" (ouvriers) disposaient d'une chambre pour loger leur famille (24 en tout, voir ci-contre) et, à l'arrière de ces bâtiments, des jardins potagers et des latrines.

Boulangerie, four banal, lavoir et ... prison (!) se situaient au rez-de-chaussée du bâtiment des gardes.

Après la visite guidée, nous retournons sur le parking pour le repas de midi.

A 14h00, nous retournons visiter librement la Saline et notamment le musée Claude Ledoux.

Seul musée d'Europe consacré à un architecte, le musée Claude Nicolas Ledoux s'attache à l'oeuvre du créateur de la Saline Royale.

Grâce à une soixantaine de maquettes est ainsi parcourue la vie d'un architecte dont ne subsistent que peu de bâtiments, soit qu'ils n'aient pas été édifiés, soit qu'ils aient été détruits par le temps et les hommes. A travers ce parcours se dévoile une oeuvre aux multiples facettes (théâtres, hôtels particuliers, bâtiments d'octroi...)qui se découvre également dans les projets révés aux accents parfois utopiques (ville idéale de Chaux, cimetière, maison de plaisir, écoles, prisons, édifices industriels...)

 

Ledoux présenta ses projets pour la construction d'une nouvelle enceinte fiscale de Paris proposée par le Fermier Général (et chimiste) Lavoisier en 1782. Murailles, portes, bureaux et logements pour les 800 employés de la Ferme, magasins des Douanes, postes d'observation, étables, remises et boulevard encerclant la ville furent entrepris dès 1785. Certains de ces éléments sont donc l'oeuvre de Ledoux.


 

Cette enceinte, très impopulaire, provoqua critiques et contestations "Le mur murant Paris rend Paris murmurant"

 

 

D'autres projets de Ledoux ne furent pas réalisés, comme ce pont et cette "patache" de la Rapée.

 


Auparavant, il avait déjà réalisé, outre la Saline, le théâtre de

Besançon (de 1775 à 1784) et l'hôtel de Télusson (1778) à Paris.


Après 1785, Ledoux s'intéressa aux besoins des fermiers et artisans de La Chaux impliqués dans l'économie externe de la Saline. Il considérait que seule l'architecture par sa forme et ses représentations symboliques pouvait réformer les moeurs. Il imaginait des "espaces de bonheur dans la fraternité collective", mélange du rigorisme du siècle des Lumières et de sentimentalité pré-romantique.

Projet d'un atelier des charbonniers

autre projet (école ?)


Sa fréquentation de la Du Barry, des Fermiers Généraux et d'autres grands personnages de l'ancien Régime lui valut d'être emprisonné de novembre 1793 à janvier 1795, après la chute de Robespierre.

Pratiquement sans travail depuis le début de la Révolution, il passa son année de prison et le reste de sa vie - il meurt en 1806 - à écrire des traités d'architecture.

 

Nous terminons la visite par l'exposition "Mémoires du lieu" qui retrace l'histoire de la Saline Royale.

On connait peu son destin après sa fermeture en 1895. Une suite de projets inaboutis et les heures sombres de la seconde guerre mondiale précèdent le renouveau des années 1960.

En 1982, l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO consacre des années de restauration et une nouvelle vocation du lieu. C'est une aventure de plus d'un siècle qui est racontée par une exposition ouverte aux témoignages et aux mémoires.

 

Après sa fermeture en 1895, les pierres rongées par l'atmosphère saturée en sel semblent vouer l'ensemble des b^timents à l'abandon. De plus, un violent orage provoque, en 1918, un incendie dans la maison du directeur. Le Touring Club de France demande le classement du porche d'entrée et du péristyle de la maison de directeur. Hostile à cette démarche, la Compagnie des Salines de l'Est fait dynamiter celui-ci le 30 avril 1926, provoquant l'indignation de l'Instruction Publique et des Beaux Arts qui fait classer les façades et toitures.

    

évacuation des fumées des "cuites" dans les bernes
évacuation des fumées des "cuites" dans les bernes
dynamitage du péristyle de la maison du directeur
dynamitage du péristyle de la maison du directeur

Le département du Doubs se porte acquéreur des lieux en 1927 pour y installer un haras resté à l'état de projet, faute de crédits.

La Saline sert de camp de rétention de familles tziganes dans des conditions de vie déplorables. Elles seront transférées au camp de Jargeau (45) en 1943. Pendant l'hiver 44-45, ce sont plus de mille prisonniers allemands qui y seront détenus.

En 1947, le Doubs veut revendre le site. Albert Migeon, conseiller régional, ne souhaite pas qu'il soit cédé à des intérêts privés. Soutenu par André Malraux, il impose l'idée d'une utilisation touristique et culturelle... dont en septembre 1973, les négociations en "terrain neutre" pour règler le conflit dû au dépôt de bilan de l'usine LIP de Besançon.

 

Nous arrivons à 16h30 à Salins les Bains, mais il est trop tard pour la visite guidée de la Grande Saline.

Nous filons donc vers Filain.

 

mercredi 24 avril

Avec Marie Laure, nous allons à Ecromagny, lieu de départ de la rando des Epoissets. Au coeur du plateau des 1000 étangs, de nombreuses tourbières étaient exploitées (encore 8 en 1824) pour fournir le "charbon du pauvre".

le moulin Begeot...

Seigle, blé ou sarrasin, pommes, noix ou faines. Voilà de quoi battre, moudre, broyer, pour un petit moulin plein d'ingéniosité...

Tant que coulera le ruisseau de "la Mer" sur la roue, restera ici l'âme du meunier.


De retour à Ecromagny, nous espérions nous désaltérer au café du village... hélas, fermé ! Juste le temps d'admirer un travail à ferrer les boeufs d'attelage, les chevaux coûtant trop cher, et nous partons vers Faucogney et la Mer en bordure du Parc des Ballons et grimpons jusqu'à l'église St Martin qui conserve un des rares autels antérieurs à la Contre-Réforme.


Sur la route du retour, un crochet par Oricourt et son château.

Edifié vers le milieu du XIIème siècle sur le bord d'un plateau face à la plaine de Lure, Oricourt est un château fort à double enceinte. La première enserre la cour de la ferme (basse cour) et la seconde, la cour d'habitation (haute cour). Dans cette dernière, on découvre un ensemble de bâtiments des XIIème et XVème siècles, le puits, une citerne, la boulangerie, des caves et une grande salle à manger. Deux tours carrées de 25m de haut dominent les courtines et de profonds fossés.

Gaucher, connétable du Comté de Bourgogne, est seigneur d'(Oricourt vers 1170.

A la fin du Moyen Age, c'est le chancelier de Bourgogne, Nicolas Rolin, immortalisé par Van Eyck et fondateur des hospices de Beaune, qui en est le propriétaire.

Oricourt est actuellement le château fort le mieux conservé en Franche Comté.

Vous y serez accueillis par les propriétaires, la famille Cornevaux, qui le restaure, y vit à demeure et y cultive un petit jardin.

la tour principale
la tour principale
dans la haute cour, le puits sous les arcades en "anses
dans la haute cour, le puits sous les arcades en "anses
gouttière
gouttière
 de panier"
de panier"
les fours
les fours

Malheureusement, cette année, une partie du mur de la façade nord s'est éboulée... sans entrainer le corps de logis...


A l'extérieur, côté village, a été érigé un imposant colombier.

Le colombier "à pied" (cad isolé). On y entre de plain-pied.

Il fut construit en 1680 et contient 800 nids de torchis desservis par une échelle tournante. En 1730 y séjournaient 250 adultes et une centaine de jeunes. Ils servaient de nourriture à la table des seigneurs et de messagers : on emportait avec soi un adulte ayant des petits dès qu'on partait en voyage.

Le rez de chaussée du pigeonnier était séparé des nids par un plafond muni d'une trappe. On y entreposait du grain pour nourrir les oiseaux pendant les périodes de semaille. Le plafond empêchait aussi l'intrusion de prédateurs tels que fouines, serpent et rats. La ceinture extérieure, à mi hauteur, empêchait elle aussi l'accès aux nids des prédateurs. Les ouvertures Est et Sud-Est étaient protégées des vents dominants.

Côté plancher, on y récupérait la fiente appréciée comme engrais.

Les pigeons allaient se nourrir (hors période de semailles) dans les champs voisins. Il fallait donc respecter une proportion raisonnable de volatiles (1 à 2 adultes par ha) par rapport à la superficie des terres du seigneur des lieux.


La cloche séculière de la mairie... que nous avions pris pour une citerne de toit, à la mode turque!


jeudi 25 avril

Nous partons tôt (7h30!) de Filain pour ne pas rater la première visite guidée de la Grande Saline de Salins les Bains.


Les Salines étaient entourées de murs ouverts de quelques portes gardées pour éviter la "fuite" de sel, et donc d'impot...

Nous sommes seuls avec la guide. La visite commence par la découverte de la galerie souterraine du XIIIème siècle dans laquelle un système de pompage hydraulique (roue hydraulique mue par la Furieuse) du XIXème siècle est toujours en état de fonctionnement. A l'heure actuelle, cette pompe continue à puiser la saumure. Elle a succédé à un système de pompage par roue à godets.

La guide nous invite à goûter la saumure à un robinet. Au lieu d'y tremper juste le doigt, Francine en boit une grande lampée et manque de s'étouffer !... 370g de sel par litre... Pour comparer, l'eau de mer en contient 30 à 40 g/l

La présence d'un banc de sel gemme à 240m de profondeur explique la résurgence salée des infiltrations d'eau.

Il y avait trois puits (= sources) à Salins les Bains installés sur la rive droite de la Furieuse. Chacun d'eux offrait plusieurs sources, tant d'eau douce que d'eau salée qu'il fallait séparer.


Nous remontons ensuite dans la Saline où se trouve la dernière poêle encore entière. Pouvant contenir jusqu'à 273 hectolitres de saumure, elle est suspendue aux poutres par 96 barres de fer et posée au dessus du fourneau.

élément de la poêle

la poêle

pieds de soutien de la poêle


la taille maximum a été atteinte...

la suite se trouve