Lundi 6 juin

 

 

Après le passage à l'Intermarché de la Côte St André, nous faisons la pause repas sur le parking de St Antoine l'Abbaye.

fontaine de Pisse vieille
fontaine de Pisse vieille

Selon la légende, les reliques de St Antoine l'Egyptien sont ramenées vers 1070 de Constantinople en Dauphiné par Geilin, seigneur local, lors de son retour de pèlerinage en Terre Sainte. Elles sont déposées au village de la Motte aux Bois qui prend alors le nom de St Antoine.

En 1088, des Bénédictains sont dépêchés de Montmajour afin de surveiller la construction de l'église qui doit abriter les précieuses reliques et assurer l'accueil des pèlerins. Il est fondé, par ailleurs, une maison de l'Aumône, par des soeurs et des frères hospitalies au service des pauvres et des malades.

Au milieu du XIIe siècle, ces hospitaliers se voient octryer le droit de quête, l'exemption de tribut et péages, après avoir fondé plusieurs maisons en Italie, en Allemagne et dans les Flandres.

Ainsi se multiplient les sources de conflits avec les Bénédictains, qui, chassés en 1289, sont officiellement congédiés par le Pape Boniface VIII en 1287. Dès lors, la Maison de l'Aumône est érigée en Abbaye et les hospitaliers deviennent chanoines réguliers de St Antoine. Ils se distinguent par leur science novatrice en matière de médecine lors des grandes épidémies. Plus particulièrement voués aux soins des malades frappés du Mal des Ardents, sorte d'empoisonnement du sang dû à l'absorption d'un champignon parasite du seigle, ils construisent à St Antoine même, maison mère de l'ordre, plusieurs hôpitaux.

Aux XIVe et XVe siècle, l'Ordre est à son apogée.

Les guerres de Religion semblent condamner l'Ordre au déclin. Abbés et religieux fuient l'Abbaye livrée à la cupidité des pillards.

Dès le XVIIIe siècle, les religieux tentent de redresser l'Ordre déchu en accord avec l'esprit du temps.

En 1768, l'Edit promulgué par Louis XV visant la suppression des congrégations religieuses ne comprenant pas plus de vingt membres par amison porte un coup fatal à l'Ordre qui, dans un ultime sursaut, s'unit à celui de St Jean de Jérusalem. Les chevaliers de Malte ne séjournent pas longtemps à St Antoine, cédant l'Abbaye à des chanoinesses de leur Ordre.

La Révolution entraîne la vente des bâtiments au titre des biens nationaux.

L'église, devenue paroissiale en 1802 est considérée comme l'une des réalisation gothiques les plus remarquables du dauphiné.

 

Nous visitons le musée: histoire des différents ordres monastiques, une salle sur les parfums qui guérissent et un jardin de "simples" et d'herbes aromatiques.

Arrêt suivant à Beauvoir en Royans (où nous apprendrons la naissance de Lancelot .. Maublanc!)

Le palais de Beauvoir, résidence des Dauphins de 1258 à 1349.

Ruine de l'enceinte

Reste de l'ogive dentelée de la chapelle.


Et fin d'après midi à Pont en Royans et ses maisons suspendues au dessus de la Bourne.


et nuit au FP de St Hilaire du Rosier (culture de cerises ratafia) avec dégustation et achat de cerises aigres douces.

 

Mardi 7 juin

Il pleut. Nous abandonnons l'idée d'aller visiter les jardins à source pétrifiante de la Sône et nous allons nous mettre à l'abri dans la grotte de Choranche et ses magnifiques salles stalaactites fistuleuses.


stalagmites
stalagmites
draperies
draperies

Nous en sortons sous une pluie battante et décidons donc (!) de passer l'après midi dans le musée de la Chaussure à Romans... que nous aurons bien du mal à dénicher... d'où recours à l'Office de Tourisme. Mais les photos y sont interdites :-(

 

Nous ressortons par temps sec et allons passer la nuit au FP de Châteauneuf sur Isère où nous dégustons et achetons d'excellents abricots blancs et des pêches plates.

mercredi 8 juin

 

Nous passons en Ardèche. Nous longeons les gorges du Doux jusqu'à Lamastre, puis arrêt à Desaignes sous un ciel bien gris. Visite du village... un peu désert par ce temps maussade.

 

la saboterie de Desaignes

L'atelier est en parfait état de fonctionnement.

Une machine permet de découper, dans deux blocs de bois brut, deux sabots, pied gauche et pied droit, pleins, l'emplacement du pied n'étant pas creusé.

La seconde machine recevra ces deux sabots de part et d'autre du modèle. Le technicien-sabotier reproduira en quelques minutes le modèle, pied gauche et pied droit.

Le sabotier était généralement, à l'origine, un paysan, assez riche pour acquérir des outils, et très ingénieux, qui fabriquait des sabots pour sa famille et ses voisins.

Mais fabriquer des sabots à la main est un énorme travail!

Il gagnait beaucoup de temps en achetant à cette saboterie des paires de sabots à fignoler qu'il poçait, adaptait aux pieds de ses clients, peignait, sculptait éventuellement, et vendait ensuite, avec leur brides en cuir protégeant le coup de pied et leur semelles en caoutchouc pour ralentir leur usure.


 

 

Puis pause repas près de la table d'orientation de St Agrève. Le vent est glacial. Et ce que nous voyons de la ville nous paraît bien décevant par rapport à ce qu'en dit le guide touristique de Francine.

Nous nous dirigeons par de petites routes vers le Mont Mezenc qui est un dôme volcanique (aussi appelé "suc")

Arrêt suivant au Mont Gerbier de Jonc. C'est un dôme de lave refroidie (phonolite) fissuré et perméable. L'eau s'y infiltre et arrive au socle de granite imperméable. Elle suit la pente et s'écoule... plusieurs sources alimentent toutes le même fleuve.


la Loire
la Loire

enfin du ciel bleu pour notre halte au lac d'Issarlès.

Formé à la suite d'une explosion volcanique, il a une profondeur de 138m.

Nous en profitons pour visiter l'habitation troglodyte du gardien du lac (habitée jusqu'en 1930)

nous rejoignons ensuite l'aire gratuite de Lachamp Raphaël. L'altitude fait baisser la température et nous dormons avec 4 couvertures.



Jeudi 9 juin

 

Au réveil, il fait 10° dans le cc, mais nous avons bien dormi.

Nous repartons vers le nord, vers le Cheylard, au confluent de la Dorne et de l'Eyrieux, renommé pour ses mégisseries aujourd'hui abandonnées.

Petit détour par le "village de caractère" de Chalençon. C'était la cité de Diane de Poitiers, entourée de remparts redoutables; elle passa à sa mort (celle de Diane!) en 1566 à la famille de Tournon, catholiques ardents alors que la ville était protestante. La forteresse fut à plusieurs reprises un enjeu entre les partis. En 1573, les armées catholiques exigèrent la démolition des ramparts pour conclure la paix. Puis en 1623 Richelieu ordonna la destruction définitive de la forteresse.

vue sur le pays de Vernoux
vue sur le pays de Vernoux

la petite cloche date de 1700, la grosse de 1910 et la moyenne de 2000.

mesures à grains qui servaient à payer les redevances à la baronnie.

Porte des Autrichiens qui doit son nom à une armée autrichienne qui bivouaqua en ces lieux au retour d'Espagne.


La route de la vallée de l'Eyrieux a été construite sous le second empire.

A la fin du XIXe siècle, elle fut doublée par la voie de chemin de fer.


Pause repas à Beauchastel, autre village de caractère dont les ruelles étroites et tortueuses finissent par nous mener aux ruines du château Bellicastri XIIe)


Nous allons jusqu'à la Voulte sur Rhône où nous montons jusqu'au château du XIVe, restauré et agrandi au XVIe siècle.

Il fut fort endommagé pendant la seconde guerre mondiale.


Le nom de "la Voulte" vient de "voltas", nom tiré de "voltas": les méandres du Rhône.


La couleur des murs de cette église est due aux poussières de la fonderie.


Nous redescendons vers Privas puis arrêt à Vals les Bains, ville dont les eaux devinrent à la mode au début du XVIIe siècle. La marquise de Sévigné contribua à cette renommée.

Nous visitons la maison Champanhet où est narrée l'histoire de la ville de Vals les Bains et les savoir-faire des habitants des Hautes Cévennes d'Ardèche et nous récupérons une liste des campings à l'Office de Tourisme.

Nous passons la nuit dans un camping au bord de la Volane.

vendredi 10 juin

 

 

 

 

Petit circuit vers le nord ouest.

Arrêt au pont Tourasse dominé par le village d'Antraigues sur Volane.

 

Rocher du Fromage, témoin de la hauteur du basalte qui emplissait la vallée de la Volane.

Marmites de géant: dans les eaux vives, des pierres se trouvent piégées dans des creux. Avec la force du courant, elles y tourbillonnent en érodant les parois, se transformant en sable qui s'évacue.

Orgues basaltiques


sur les murs d'Antraigues sur Volane
sur les murs d'Antraigues sur Volane
Jean Ferrat ?
Jean Ferrat ?
Pause repas vers St Pierre de Colombier au milieu des châtaigniers en fleurs
Pause repas vers St Pierre de Colombier au milieu des châtaigniers en fleurs

L'église St Baudile d'Antraigues sur Volane.

Avant 1876, l'église était située au milieu de la place, avec le cimetière autour. Elle avait été édifiée en 1652 sous Monseigneur de Suze, Evêque comte de Viviers. Elle possédait une cloche fondue sur place le 1er juin 1713.

En outre, le donjon du château, vendu aux enchères en 1793, fut racheté en 1835 et 1841 par l'abbé Veyradier, curé d'Antraigues, qui en fit don à la paroisse pour servir de clocher. Après remise en état, cette tour de 42m accueillit en 1814 la grosse cloche de l'ancienne église et en 1845 une petite cloche achetée grâce aux dons des paroissiens. L''ancienne église s'effondra en partie le 17 avril 1849. Antraigues fut alors privé d'église! En 1876, le choix de l'emplassement de la nouvelle église se fixa sur la "place Neuve" au pied de la tour et les pierres de taille de l'ancienne chapelle seront ré-employées. Elle fut bénie le 10 mai 1878.

Saint Baudile

Saint Baudile naquit  à Orléans au début du 3e siècle, d'une famille riche et illustre profondément chrétienne.

A l'adolescence, il prit, un moment, le parti des armes qu'il quitta bientôt pour revenir dans la maison paternelle.

D'après certains historiens, il s'intéressa particulièrement aux pauvres, aux infirmes et devint le protecteur de tous les malheureux.

Mais lassé de cette vie facile, Baudile résolut de s'éloigner de sa ville et de se rendre où Dieu conduirait ses pas. Il vendit son patrimoine, en distribua le prix aux pauvres et, accompagné de sa femme et de quelques serviteurs, partit d'Orléans et arrêta sa course dans la ville de Nîmes, vers l'an 280.

A cette époque, le christianisme était mal vu dans cette ville, comme dans tout le sud. Baudile développa la petite colonie chrétienne existante et porta l'Evangile dans les pays voisins.

En 287 (le 21 mai ?) revenant de Nîmes et trouvant la ville déserte, Baudile se dirigea vers un lieu sacré où les habitants offraient un sacrifice  à leur divinité. A cette vue, il manifesta son indignation. Ses paroles entraînèrent la fureur de l'assistance qui, devant le refus de Baudile de sacrifier aux faux dieux, le décapita.

De nombreux miracles ou prodiges eurent lieu après sa mort et la dévotion à St Baudile se répandit rapidement dans le monde chrétien où de nombreuses paroisses l'ont pris pour patron


Montpezat sur Bauzon
Montpezat sur Bauzon
chapelle Prévenchères
chapelle Prévenchères

sur le chemin de croix
sur le chemin de croix
après moult erreurs et demi-tours, nous trouvons enfin l'éperon de Pourcheyrolles, un peu par hasard!
après moult erreurs et demi-tours, nous trouvons enfin l'éperon de Pourcheyrolles, un peu par hasard!

petite balade dans le village de Meyras
petite balade dans le village de Meyras
le château de Ventadour
le château de Ventadour


arrêt photo à la chaussée des Géants de Thueyts (prononcé Tueï)
arrêt photo à la chaussée des Géants de Thueyts (prononcé Tueï)
vue sur le Pont du Diable. Nous repartons du parking exigü en emportant une branche de tilleul sur la galerie!
vue sur le Pont du Diable. Nous repartons du parking exigü en emportant une branche de tilleul sur la galerie!

Et nous voici à Aubenas.

Le château dont le donjon date de la fin du XIe siècle a été agrandi aux XIVe et XVe siècles. Les toitures vernissées datent du XVIIe.

 

Le dôme St Benoît, chapelle édifiée pour les religieuses bénédictines en 1640, mais sa coupole date de 1724. Il servit un temps de réservoir à grains


et nous allons stationner à St Privat sur l'aire destinée aux camping caristes amateurs de country.

 

Nous y resterons samedi et rentrerons dimanche!