Nord et Est de la Suisse n° 1 du 17 au 23 septembre 2012

dimanche 16 septembre

Après avoir parcouru les gorges de l'Ain et le sud du Jura, nous passons le week end à Lutry.

Promenade à Vidy, site de la ville gallo-romaine de Lousanna, où résidaient 1500 à 2000 personnes, pour l'essentiel marchands, pêcheurs ou artisans.

Lieu de transit marchand privilégié entre Rhin et Rhône où, dès la fin du 1er siècle av JC, transitaient des marchandises provenant de tout le monde romain mais partiellement déserté au IVème siècle.

La ville se developpa ensuite sur la colline, berceau du Lausanne médiéval et moderne.

La basilique, à la fois tribunal, lieu d'échanges commerciaux et centre administratif...

Siège du CIO


 

lundi 17 septembre

Visite de l'aire de vidange de Pully (eaux grises) puis celle de l'autoroute A9. Trajet entièrement autoroutier jusqu'aux chutes du Rhin (Rheinfall) à Laufen où nous arrivons vers 16h00 sur un parking quasi-désert. 

 



Il est même possible d'accéder en bateau à un célèbre rocher situé au milieu du fleuve en furie...


Ce sont les chutes les plus puissantes d'Europe : de 700 à 1070m3 d'eau par seconde...

Le fleuve, large de 150 m à cet endroit, s'abat d'une hauteur de 21 m.

 

Après un petit déplacement du camping car sur le parking pour trouver une place horizontale, nous passons la nuit à côté du cimetière...


mardi 18 septembre

Avec une brume qui tarde à se lever, nous arrivons vers 9h00 à Schaffhausen pour visiter le donjon Munot (XVIème siècle), élément des anciens remparts de la ville entrée en 1501 dans la Confédération Helvétique après avoir été ville impériale libre dès la fin du XIIème siècle. Elle devait sa prospétité à un important entrepôt où les bateliers devaient décharger leurs marchandises avant l'obstacle des chutes de Rhin.


vue sur le Rhin et les remparts

à partir de la terrasse du donjon.

Le vieux centre médiéval de Schaffhouse est connu pour ses 171 oriels et compte parmi les plus beaux du pays


Schaffhausen est un grand centre industriel qui tire encore aujourd'hui son énergie électrique du fleuve.

En longeant le Rhin nous atteignons Stein am Rhein célèbre pour ses fontaines fleuries et ses maisons à oriels aux façades entièrement peintes.



trouvailles!
trouvailles!

A 2,5km de là, au nord, nous partons à l'assaut de Burg Hohenklingen, bien perché au milieu d'un sous bois. De son sommet, voilà un beau panorama sur Stein am Rhein.

Le Rhin qui coule vers l'ouest s'échappe de l'Untersee (partie occidentale du lac de Constance ou Bodensee).

Burg Hohenklingen
Burg Hohenklingen
vue sur Stein am Rhein
vue sur Stein am Rhein
Untersee
Untersee

Après le repas, il nous faut songer à alimenter le cc en gas-oil allemand, sûrement moins cher que le suisse...

En fait, plus on approche de la frontière, plus les stations service "cassent" les prix (1,56€/l)! Malgré tout, nous persistons et en trouvons à 1,53€/l à Rodolfzall... ça économise nos francs suisses...

Nous restons en Allemagne jusqu'à Constance où nous réintégrons la Suisse en traversant le Rhin qui sort du Bodensee, véritable mer intérieure, un peu mois étendu (54 000 ha) que le Léman.

D'une longueur de 64 km sur 12 de large, il joue un rôle régulateur sur le cours du fleuve, tout comme le Léman pour le Rhône...

En route pour St Gallen, nous longeons donc le lac de Constance jusqu'à Romanshorn.

 

Balade dans les rues de la ville ancienne aux maisons aux façades ornées d'oriels de bois sculpté datant des XVIème et XVIIIème siècles.






 

St Laurenzenkirche



 

 

 

Vadian (Joachim von Watt), 1484-1551, médecin, humaniste et bourgmestre de la ville, introduit la Réforme à St Gall en 1524, portant ainsi un coup fatal à l'abbaye. Elle reprendra son essor au milieu du XVIIIème siècle avec la création de la bibliothèque et la construction de la cathédrale.

 

 

Celle ci d'un aspect extérieur très sobre avec ses deux tours à bulbe, présente un décor intérieur de style baroque d'une somptueuse richesse.





Le choeur est clos par de belles grilles ouvragées...

Nous nous dirigeons ensuite vers la bibliothèque qui expose, dans un superbe cadre rococo, environ 100 000 volumes dant 1650 incunables et 2000 manuscrits saint-gallois datant du VIIIème au XIIème siècle.

Le prix d'entré (10 chf) est à la hauteur du site... et nous fait rebrousser chemin...

mais nous achetons quelques cartes postales...


La vie de Gall est connue d'après un manuscrit établi en 849, soit près de deux cents ans après sa mort. Une autre source est la vie de Colomban, écrite après la mort de ce dernier.

Le tombeau de Gall n'existe pas. Selon la tradition de Colomban, Gall serait né au milieu du VIème siècle en Irlande et mort le 16 octobre 646 à l'âge de 95 ans.

Les parents du jeune Callach, qui devait devenir Gall, l'avaient mis très jeune dans un monastère. Colomban élèva Gall au sacerdoce et, avec lui et dix autres moines, partit de Bangor, en Irlande, en 585. Ils débarquèrent en Bretagne, passèrent par Rouen, Soissons et Luxeuil où ils fondèrent une communauté monastique. En 610, ils arrivèrent dans la région du lac de Constance. Colomban continua ensuite vers l'Italie. Gall, resté sur place, construisit un monastère, mais pendant plusieurs siècles la région resta déserte. Plus tard vinrent s'établir paysans et marchands. La première enceinte de la ville date de l'an 950. La place du marché n'est attestée que dès 1228. Les bourgeois, et non les moines de l'abbaye, construisirent la ville et ses équipements.

 

La suite du voyage nous fait monter vers Glaris puis redescendre sur Altstätten.

Nous récupèrons l'autoroute après Oberriet pour en sortir à Buchs où nous nous arrêtons sur un grand parking près d'un étang et au pied du Werdenberg Schloss. Il pluviote. Le café proche (ou resto? ou boite de nuit?) semble attirer de nombreux clients d'Autriche et du Liechtenstein dont les voitures envahissent le parking.

 

mercredi 19 septembre

Les 60 ans de Francine sont bien arrosés... averse sur averse. Nous entrons au Liechtenstein quasiment sans nous en apercevoir, sauf par les plus nombreuses immatriculations locales dont le FL nous laissera un temps perplexes...

On finira par trouver la solution : Fürstentum Liechtenstein !

Entrés dans la principauté par Schaan, nous obliquons vers Vaduz.


Fragment de l'ancienne Confédération Germanique, la principauté comprend onze communes. Le maintien de son statut de principauté souveraine (accordé par Charles VI en 1719) est dû à la sage politique menée par le prince Jean II "le Bon" de 1858 à 1929. Les liens avec l'Autriche ont été desserrés depuis 1919 et des conventions monétaires, postales, douanières et diplomatiques ont été conclues avec la Suisse.

Après le règne de François Joseph (1939-1989), c'est son fils Hans Adam qui dirige actuellement cette monarchie constitutionnelle. Le Parlement (25 membres) est élu par le peuple pour quatre ans.

 

Quant à nous, nous démarrons la visite dans la brume qui nous masque le château, d'où l'achat d'une carte postale.

Déception à l'OT où il ne reste plus de guides de visite en français...

le siège du gouvernement
le siège du gouvernement

Quelques chiffres, malgré tout:

La superficie de la principauté est de 160 km² (24,6x12,4 km) et son périmètre mesure 76 km. Son point culminant est le Grauspitz, à 2599 m. La capitale est Vaduz. En 2009, il y avait 35 900 habitants qui parlent allemand et utilisent le franc suisse.

le parlement
le parlement

le drapeau
le drapeau
la cathedrale dont le clocher continue  d'indiquer l'heure, malgré les travaux !
la cathedrale dont le clocher continue d'indiquer l'heure, malgré les travaux !


Après un passage en boutique pour acheter un drapeau, la brume se lève enfin et nous admirons le château princier.


Nous sortons de la principauté par le sud, direction Maienfeld-Heidiland où nous trouvons difficilement l'Heidi Brunnen Fontaine, dédiée à l'auteur d'Heidi, Johanna Spyris Lingedink.

le Wallensee
le Wallensee

Par l'autoroute nous atteignons Walenstadt avec arrêt à la Poste où l'allemand très approximatif de Francine, complété par un peu d'anglais et du langage des signes provoque un rush de quatre employés au guicher... qui finissent par vendre les deux timbres demandés!

Nous longeons ensuite le Wallensee dans la grisaille. Nous restons sagement sur le nouveau tracé de la route( 6 tunnels et 9 galeries). L'ancienne voie nous aurait offert de multiples vues plongeantes, mais vu la météo... et en supplément, elle est annoncée "accidentée" dans le guide...

Ce lac, au pied des gigantesques bastions rocheux des Churfirsten, a été célébré par Liszt...

 

Nous reprenons l'autoroute à Mühlehorn et en sortons au nord du Zurichsee à Rapperswil. Nous y trouvons difficilement un parking non couvert.

 

C'est à Rapperswil que le cirque Knie (dans la même famille - devenue suisse en 1900 - depuis six générations a établi ses quartiers d'hiver. En 1803, Friedrich Knie (fils du médecin de l'impératrice M-Thérèse d'Autriche) rencontre une écuyère et abandonne ses études de médecine. Il devient un funambule de talent...

 

Nous montons vers le château d'où nous avons une vue sur le lac.

Rapperswil
Rapperswil
Zurichsee
Zurichsee

le château
le château

 

Suivis par une troupe d'étudiants portant cartons à dessins, nous atteignons l'église où nous les retrouvons installés sagement en plein travail.

 

 

l'église
l'église


Nous partons maintenant pour Einsiedeln, lieu de pélerinage le plus célèbre de Suisse.

l'hôtel de ville
l'hôtel de ville
l'abbatiale (Klosterkirche), façade de
l'abbatiale (Klosterkirche), façade de
140m de long. Sur le parvis, la fontaine de la Vierge
140m de long. Sur le parvis, la fontaine de la Vierge

Les photos sont interdites à l'intérieur de l'abbatiale où le nombre de pèlerins... et de touristes vaut presque celui de Lourdes...

  un peu d'histoire....

Meinrad (Meginrat) est né vers l'an 800 dans le Sülgen (près de Rottenburg Wurtemberg). Elevé au monastère de Reichenau, il y est, à 25 ans, ordonné diacre, puis prêtre. Enfin, il prononce ses voeux de moine bénédictin. Il part bientôt enseigner au petit couvent de Babinchova (près de Benken, sur les bords du lac de Zurich, mentionné déjà en 741). Un peu plus tard Meinrad se retire comme ermite sur la rive sud du lac, au col de l'Etzel.

Parce que de trop nombreux fidèles accourent pour recevoir les conseils du pieux ermite, il se retire, vers 835, dans la solitude plus épaisse de la "Forêt sombre", afin d'avoir davantage de temps pour la prière et les saintes lectures. Il y restera 26 ans. Meinrad se montre hospitalier envers tous et généreux face aux pauvres.

Le 21 janvier 861, deux vagabonds le tuent. Poursuivis jusqu'à Zurich par les deux corbeaux apprivoisés de Meinrad (qui figurent maintenant dans les armoiries du monastère), ils furent reconnus, condamnés et exécutés. Meinrad est enseveli sur l'île de Reichenau, où une chapelle lui sera bientôt consacrée.

Le 24 août 948 est consacré la première église du monastère. L'ancienne chapelle des Ermites est située sur le parvis de cette église.

Après l'incendie du monastère en 1029, on construit d'abord la chapelle de Saint Gingolphe, qui est maintenant la plus ancienne construction de Einsiedeln.

Entre 1031 et 1039 est construite une église romane qui abrite bientôt les reliques de Saint Meirad.

En 1221, 1465, 1509 et 1577, les bâtiments sont ravagés par le feu, et les travaux de reconstruction ou de restauration entraînent des transformations ou modifications dans les églises.

En 1702 est décidée la reconstruction du monastère, achevée (en partie) en 1718

En 1749, l'eau de la source de Notre-Dame fut dérivée jusqu'au milieu de la place. Il s'agit de la source auprès de laquelle Saint Meinrad voulu, en 835, établir son ermitage. Déjà en 1318, les pèlerins buvaient à cette "source fortifiante de la Vierge Marie"... et ceux d'aujourd'hui font encore de même.

 

 

Passage par le cimetière où une inhumation récente (ou future ?) nous aide à comprendre comment il se fait que les tombes soient si courtes....

 

Les vaches restent stoïques sous la pluie continue, nous aussi !

Nous reprenons la route direction le sud et Schwyz où un homme bien aimable aborde Francine en allemand... puis rapidement en français qu'il parle couramment (grâce à la seconde femme de son père, explique-t-il). Il lui propose d'utiliser son ticket de stationnement pas encore expiré...

60

L'hôtel de ville, incendié puis rebâti au XVIIème siècle, décoré de peintures (1891) rappelant divers épisodes de l'histoire suisse...

Schwyz s'honore d'avoir donné à la Confédération Helvétique son nom et son drapeau adopté en juillet 1840.

 

Malgré de multiples détours dans la ville, nous ne trouvons pas le musée - archives de la Confédération...

Trop tard... le ticket de stationnement sera bientôt périmé...

 

 

 

 

Lorsque, à partir du XVIème siècle, les princes étrangers recrutent des mercenaires, de nombreux habitants de Schwyz s'engagent dans les régiments français. Leur bravoure leur permet de rentrer au pays fortune faite. Ils construisent alors de somptueuses demeures encore présentes dans la ville ancienne.


Petit bout d'autoroute d'où nous sortons à Arth au nord du Zugersee où le soleil nous rejoint.

6ème lac de Suisse avec plus de 38 km² de superficie et une profondeur d'environ 200m, il s'allonge sur 14 km divisé en deux par la presqu'île du Kiemen.

En le longeant nous atteignons Zug. Malgré le manque d'indications, nous finirons par découvrir les trois tours vestiges des remparts de la ville.

Il faut avouer que la tour de la Poudre se repère comme le nez au milieu de la figure!


Huwiler-Turm

Kapuziner-Turm


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