lundi 11 avril

 

Départ 10h30 d'Ornacieux par beau temps.

 

Nous descendons par la RN7 jusqu'à Senas (sud est d'Avignon) et posons le cc au FP de Fare-les-Oliviers (vente d'huile et de savon) au sud de Lançon de Provence.

 

 

mardi 12 avril

 

 

Nous commençons nos visites par St Chamas... à la recherche du Pont Flavien que nous avons dépassé et que nous confondons avec le viaduc à l'Horloge.

Nous finissons par nous y retrouver grâce au plan récupéré à l'OT.

 


le pont Flavien


Le pont Flavien est demeuré l'unique pont reliant Marseille à Arles par la rive nord de l'étang de Berre.

Bâti par les romains à l'époque de l'Empereur Auguste à la fin du 1er siècle av JC, il possède bien des détails qui nous permettent d'en retrouver les origines. Le charme de cet édifice tient surtout aux deux arcs qui l'encadrent et qui nous sont parvenus dans un état de conservation remarquable.

Le nom "Flavien" est celui d'un généreux notable d'origine indigène ayant reçu la qualité de citoyen romain avec les privilèges que cela impliquaient. Il portait trois noms, à la mode romaine. Son prénom: Lucius, son nom: Donnius et son surnom: Flavus, d'où l'appellation Flavien. Ce riche notable aurait fait don de ce superbe pont à ses concitoyens lors de son décès.

Les deux aigles aux ailes déployées et portant dans leurs serres une couronne peuvent avoir une signification funéraire. De plus, les lions placés en acrotère à chaque extrémité des arcs montrent sans ambiguïté le caractère funéraire de ce monument.(un seul lion a été conservé depuis l'antiquité, les trois autres ont été refaits au XVIIIe siècle)

La chaussée antique devait être pavée de dalles. Mais sans doute vers la fin de l'antiquité, le manque d'entretien amena ce dallage initial dans un tel état de dégradation que les véhicules roulèrent désormais au centre du tablier à même les claveaux les usant en ce point jusqu'aux deux tiers de leur hauteur.

Ce pont mesure 22 m de long entre les arcs, près de 6m de large, lance son arche unique en plein ceintre d'un rayon de 6,50m à quelques 6m au dessus de la Touloubre. Il a été construit en calcaire molassique jaune assez tendre provenant des carrières voisines de Barbette et en pierre de Calissanne.

Arrêt suivant à Miramas le Vieux où nous admirons un pin d'Alep labellisé "arbre remarquable de France" et les vestiges d'un château du XIe (seigneur Guillaume de Miromaris) déserté à la fin du Moyen Age par manque de descendance. Les abbés de Montmajour s'y installent quelques temps. En 1590, lors des guerres de religion, le château est pillé par les troupes de Charles de Savoie. Sa dégradation s'accélère au XIXe par le prélèvement de salpêtre pour la Poudrerie voisine et l'utilisation des pierres ...

 

Nous roulons vers le sud... et remarquons un feu de forêt au loin d'Istres.

 

Nous traversons le canal de Caronte (entre l'étang de Berre et le golfe de Fos) à Martigues mais nous ne parvenons pas à atteindre Carro.

Nous empruntons la route de la Côte Bleue par Saussat les Pins et Carry le Rouet. Nous descendons une route bien étroite pour atteindre la calanque d'Ensuès la Redonne ... où les possibilités de parking sont tout aussi étroites et courtes. Des policiers municipaux nous autorisent à stationner en travers sur deux places...

Les calanques sont d'anciennes vallées noyées par la montée du niveau de la mer.


 

 

 

 

Nous continuons vers la calanque de Niolon... mais nous nous garons avant la voie de chemin de fer et c'est à pied que nous allons admirer le panorama.

A présent, nous visons l'aire de cc de Gémenos... en tentant de contourner Marseille par l'ouest (quartier de l'Estaque). La circulation est très chargée... et le code de la route (et le fair play) ne semble pas essentiel dans le secteur... à moins que notre immatriculation corse  ne nous voue à la vindicte autochtone! Pour parfaire le tableau, le GPS ne veut pas démarrer et nous ne nous sortons de ce guêpier qu'avec le plan de Marseille... que Francine avait acquis en 2001 ... et pensé à l'emporter! OUF!

Nous arrivons "ric-rac" sur l'aire près de la poste de Gémenos... C'est la dernière place!

 

Mercredi 13 avril

Le GPS consent à nous guider, notamment aux environs d'Aubagne. nous arrivons sans difficulté à la calanque de Figuerolles.

joli conglomérat de poudingues
joli conglomérat de poudingues

90% de la superficie des calanques se situe sur la commune de Marseille (8e et 9e arrondissement) et 10% sur celle de Cassis;

 

La route des Crêtes nous attend... ainsi qu'un grand vent++!


Nous sommes contraints de passer au large de Cassis carrément interdit aux cc.

Alors nous filons vers les Goudes au plein sud de Marseille.


Les calanques accessibles par la route sont peu nombreuses, et situées près de Marseille. Car l'ouest du massif a toujours eu une vocation plus "industrielle" avec de petits ports acheminant les produits aux usines situées au pied des collines, la présence des pêcheurs, douaniers, chasseurs... et randonneurs avant l'heure, cheminant à pied ou à dos d'âne. Les calaques des Goudes, de Callelongue et de Sormiou sont accessibles en voiture.

Il suffit de suivre la route du littoral au sud de Marseille pour atteindre les Goudes. Ici vivent encore des pêcheurs, comme autrefois. Leurs embarcations colorées tanguent de conserve avec les bateaux de plaisanciers. Ce village de cabanons typiquement marseillais est un pitoresque pêle-mêle de maisonnettes.

Un peu plus loin sur la route s'ouvre la ria de Callelongue, fine échancrure dans le calcaire dominée par les hautes falaises du rocher des Goudes. les vestiges d'une ancienne usine de produits chimiques voisinent avec de charmants cabanons fleuris. Ce hameau rustique et modeste remontant au XIXe siècle est resté inchangé depuis des décennies.

A l'époque romaine, le massif était recouvert de chênes verts. Les besoins en bois pour la construction navale, les troupeux de chèvres et les incendies ont eu raison de ces forêts.

Après le repas, nous allons nous garer près de chez Mireille à Marseille et nous descendons à pied vers la Canabière. Comme Francine n'a pas emporté le plan, persuadée qu'elle est d'avoir mémorisé l'itinéraire, elle nous dirige n'importe comment... et c'est un vendeur d'un kiosque qui nous ré-oriente. On a le plaisir de traverser le marché des Capucins qui a toutes les caractéristiques d'un souk maghrébin... et enfin le Vieux Port! Le chemin du retour n'est guère plus précis dans la tête de Francine. Nous mettrons une heure à retrouver la rue Joubert!

Après la soirée avec Mireille, nous décidons de rester dormir dans la rue où nous nous sommes garés, pour cinq euros de parcmètre!

 

Jeudi 14 avril

 

Le ciel s'est couvert. La circulation dans la rue nous réveille tôt. Le GPS nous conduit à Notre Dame de la Garde dans une circulation encore fluide à cette heure matinale... mais des rues un peu étroites pour notre véhicule.

Phare spiriruel de Marseille, Notre Dame de la garde veille sur "sa" ville. Si l'existence d'une chapelle remonte au XIIIe siècle, l'importance stratégique du site est affirmée  dès le XVIe siècle avec la construction d'un fort par François 1er. Symbole tutélaire de la cité, c'est avec la prise de la basilique, le 25 août 1944, que s'est jouée la libération de Marseille.

 


Quelques chiffres impressionants: altitude de la colline: 147m, hauteur des ramparts: plus de 13m, hauteur de la tour: 41m; hauteur de la statue: 11,20m; poids de la statue: 9796kg, tour du poignet de l'Enfant Jésus: 1,10m; poids du bourdon: 8234 kg; hauteur du bourdon: 2,50m; poids du battant: 387 kg


De notre situation dominante (même qu'il ne fait pas bien chaud), nous pouvons voir la cathédrale de la Major et les îles de Château d'If et du Frioul.


Avec courage et résignation, nous replongeons dans la circulation marseillaise vers la sortie est pour atteindre la Ciotat puis longer la côte par St Cyr sur Mer, Bandol (où aucun parking ne peut nous accueillir), Sanary, Six Four les Plages (où une déviation pour travaux nous entraîne sur les chemins du Mont Salve, donc 1/2 tour!) et enfin la presqu'île de St Mandrier où nous nous arrêtons au port au large duquel stationnent de vieux bâtiments de guerre.

le port de plaisance de St Mandrier
le port de plaisance de St Mandrier
il a un drôle de nom, ce bateau!
il a un drôle de nom, ce bateau!

Puis direction N/NO par les gorges d'Ollioules (près du massif du Gros Cerveau) et devant le circuit Paul Ricard du Castelet, pour atteindre l'aire de cc de Gréasque devant l'entrée de la mine. Jolie vue sur la montagne Ste Victoire.

 

vendredi 15 avril

Nous attendons l'ouverture de la mine pour la visiter.

un puits
un puits
la cage
la cage
les étais hydroliques
les étais hydroliques

place de l'hôtel de ville
place de l'hôtel de ville

En début d'après midi, nous voila à Aix en Provence sous une pluie diluvienne...

Nous nous réfugions dans les boutiques de souvenirs.

Une accalmie nous permet d'aller jusqu'à la cathédrale St Sauveur... qui est fermée! Dommage...

Construit à la fin du XIIe siècle, le cloître St Sauveur offre la particularité de ne pas être voûté, mais d'être sous charpente...


Le Palais de l'Archevêché fut établi en ce lieu vers 1340, transporté du faubourg de la Seds, dit "Ville des Tours", trop isolé face à l'insécurité. Le palais fut sans cesse agrandi jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, pour être digne de la puissance spirituelle et temporelle des princes de l'Eglise qui l'habitaient.

l'hôtel de Grimaldi-Régusse fut construit vers 1650 pour Charles de Grimaldi-Régusse, Président au Parlement.


Malgré l'arrêt de la pluie, nous retournons au cc garé sur le boulevard circulaire près des vestiges des remparts...

La Tourreluque: du provençal luca, regarder, guetter, est un des vestiges des murailles et, de loin, le plus impressionnant. Elle date du XIVe siècle, quand la guerre de Cent Ans, menée loin dans le nord, jetait sur les routes d'une provence préservée, des bandes de soldats démobilisés devenus pillards. De plan polygonal, avec ses créneaux sur mâchicoulis-arcades, elle est typique de l'architecture militaire d'alors. Les remparts ne furent détruits qu'au milieu du XIXe siècle et laissèrent la place au boulevard circulaire...


 

 

et nous filons sur Salon de Provence...

 

 

 

 

où nous retrouvons Nostradamus dans une représentation bien moins classique qu'à St Rémy de Provence.



samedi 16 avril

Visite de Cavaillon

Initialement situé au coeur de la ville, ce bel arc tétrapyle devait marquer l'entrée magistrale d'un édifice ou de la place publique, le forum.

Enchâssé dans les bâtiments de l'ancien évêché et à demi enterré, il fut dégagé au cours du XIXe siècle puis transféré sur la nouvelle place du Clos en 1880 où il solennisait le premier espace urbain et économique hors du centre ancien.

 

 

Nous nous offrons la grimpette de la colline sous un soleil déjà généreux.

Chapelle St Jacques Ermitage


Retour en ville: à Cavaillon était établie l'une des 4 plus grandes communautés juives du Comtat Venaissin (du Moyen Age à la Révolution). A la fin du XVe siècle, un quartier lui est entièrement réservé (la Carrière, actuelle rue Hébraïque), fermé tous les soirs et pendant chaque fête chrétienne... Y vivaient 200 personnes. Oppression et tolérance mêlés ont développé dans cette communauté une spécificité culturelle, symbiose de culture hébraïque et provençale.

En 1499, les consuls de la ville autorisent la construction d'une synagogue. Celle ci est remaniée en 1772 dans le style baroque provençal


l'hotel de ville de Cavaillon
l'hotel de ville de Cavaillon

repas sur le parking de Cavaillon puis direction Carpentras animé par la foire aux fraises... les rues en sont parfumées...



Le St Mors, blason de la ville avec la devise: "L'union fait la force, la division, la fragilité". C'est une rareté héraldique. Le mors a les caractéristiques du frenum (frein) des éperoniers romains. On le nomme aussi le St Clou car il a été forgé avec un clou de la Passion du Christ.


La "Carrière" de Carpentras, à l'origine au SE de la ville, s'installe en son centre en 1461 (rue de la Muse). Cette rue est fermée par des portails en pierre et de solides portes. Bordée de 128 immeubles, dont certains possedaient 8 étages, elle abritait environ 900 personnes

La rue "Vitrée" (90m de long, 5m de large) date du XIXe siècle lorsque le propriétaire des terrains, Jean Boyer, y fait édifier une double rangée d'immeubles à ordonnance régulière et dépouillée. Elle relie les petites halles au marché aux pommes de terre. Les arcs de la charpente métallique sont surmontés d'une bâtière pour assurer la ventilation. Les petits carreaux de verre sont compatibles avec le fort ensoleillement de l'été.


Nous terminons la journée (et notre séjour) par la visite de Vaison-la-Romaine.

Les ligures y avaient bâti un oppidum (VIIe => Ve siècle av JC). Il fut délaissé pour la plaine à partir du 1er siècle.

l'Ouvèze
l'Ouvèze

ville basse
ville basse

 

 

 

Au XIIe siècle, la ville se situe dans la partie basse autour de la cathédrale. Des rivalités de propriété entre les comtes et les évêques successifs aboutissent à la construction d'un château comtal sur la hauteur. La population s'y regroupe, des remparts assurent sa protection à partir du XIVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans. Une église y est bâtie en 1464 à la limite du vide... A sa base, elle englobe le rempart.

clocher de l'église, ville haute
clocher de l'église, ville haute