Fort de Sainte Foy lès Lyon le 14 septembre 2013

 

La Révolution de juillet 1830 entraine des perturbations dans l’équilibre européen issu du Congrès de Vienne.
La fortification de Lyon est envisagée.
C’est le baron Rohault de Fleury 1779-1866 qui en est chargé.
Ce projet sera réalisé de 1831 à 1854.(Carrés orange: fortifications Rohault de Fleury (1779-1866))

Cette ligne de défense, le constatera le colonel Séré de Rivière, Directeur des fortifications en 1868, est gagnée par l’urbanisme,  l’arrivé du chemin de fer "loi de 1852" et ses gares à l’intérieur de la ville : Brotteaux et Perrache.

 

Il entreprend en 1870 des fortifications par redoutes et batteries. La défaite de Sedan interrompt ses travaux

 

Le traité de Francfort en mai 1871 laisse la France privée de l’Alsace et de la Moselle et vulnérable sur ses frontières.
Céré de Rivière, Directeur du service du Génie, présente des documents  pour la mise en défenses des frontières et la défense des grandes villes dont Lyon.

 

L’artillerie ayant fortement évolué en portée, c’est un ensemble de forts se protégeant mutuellement qui sera réalisé. (Cercle noir, coeur orange : fortifications "Séré de Rivière")

 

Le fort de Sainte Foy lès Lyon fait partie de la Petite Ceinture fortifiée de Lyon.

Sa porte principale, tournée vers Lyon, présentait un pont-levis au-dessus d'un profond fossé.

De forme bastionnée, sa construction dure de 1843 à 1851, mais une garnison l'occupe dès 1848.

Ses dimensions (300x200m) lui permettent d'accueillir 400 hommes (600 en cas de guerre).

Juché sur la colline à 300m d'altitude, il domine la Saône et offre une vue imprenable sur Lyon et la presqu'île.



Dans la cour se trouvaient cuisine, laverie, fosse d'aisance et divers magasins.

Le fort était alimenté en eau par deux puits et une citerne (qui récupérait l'eau de pluie) de 500 m3.

Il fut occupé par les autrichiens pendant la guerre de 1870. Après cette date, la construction de canons à âme rayée qui tirent à plus de 7 km et l'invention de la mélinite qui creuse des impacts de 6m de profondeur le rendent obsolète.

Il devint un simple fort de garnison jusqu'en 1920 et accueille un service d'infirmerie militaire.

Les allemands l'occupent à partir du 24 août 1944 et bombardent Oullins insurgé du 27 au 29 août.

Depuis 1949, c'est un centre de formation de CRS.

Le glacis du fort est devenu le square Marius Bourrat (stade)